Le 17 mai 2025, la Suisse vibrera au rythme de la grande finale de l’Eurovision à la St. Jakobshalle de Bâle. Mais à quelques kilomètres de là , ce sont les hôteliers du Haut-Rhin, particulièrement autour de Saint-Louis, qui savourent déjà les premiers effets de l’événement.
Comme le souligne France 3 Grand Est (relayé sur France Info), face à une offre hôtelière suisse saturée et des tarifs qui explosent à Bâle, de nombreux visiteurs optent pour un hébergement côté français. Résultat : la quasi-totalité des établissements de Saint-Louis et, dans une moindre mesure, de Mulhouse affiche complet pour ce week-end très attendu.
Un effet frontière très lucratif
Avec des prix trois à quatre fois plus élevés en Suisse qu’en Alsace, les hôteliers alsaciens n’ont pas tardé à s’adapter. Certains vont jusqu’à proposer des navettes gratuites pour rejoindre directement Bâle, histoire d’offrir un package attractif aux fans de l’Eurovision.
Sans atteindre la flambée suisse, les tarifs alsaciens ont toutefois connu une forte hausse, doublant pour la plupart. Une dynamique qui rappelle les pratiques observées lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Attention à l’effet boomerang
Mais l’histoire récente invite à la prudence : lors des JO parisiens, de nombreux hôteliers avaient exagérément augmenté leurs prix, au point de nuire à leur image… et à leur taux d’occupation. Résultat : des établissements moins remplis que lors d’un été habituel, malgré un événement mondial.
Pour les hôteliers alsaciens, le défi est clair : savoir tirer parti de l’engouement Eurovision sans tomber dans l’excès, afin de transformer cette opportunité unique en véritable succès économique… et d’image.