Ce sont des repaires pour les habitués des séjours de luxe sur la Côte d’Azur. Suspendus sur les falaises, baignant dans l’air plus frais des hauteurs, les châteaux cinq étoiles d’Eze (Alpes-Maritimes), à quelques kilomètres de Nice, dominent toute la baie. Côté cour, l’ombre des ruelles tortueuses du village médiéval. Côté terrasses, les étoilés au Michelin offrent tous une vue renversante sur la Méditerranée et les reliefs de l’arrière-pays. Les clients sillonnent, se prennent en photo avec des magnums de champagne, parlent le chinois, l’anglais, le suédois. Le genre d’établissement où le personnel salue tous les « hôtes » par leur nom, et où le majordome peut s’occuper de réserver un yacht à la journée, repas et service inclus.
Au début du printemps, pourtant, la saison s’annonçait maussade. Cela faisait d’ailleurs la « une » des journaux : dans l’hôtellerie-restauration, environ 200 000 postes étaient non pourvus. La pénurie de personnel, fléau national du secteur, menaçait aussi les activités de La Chèvre d’or et du Château Eza, ces établissements prestigieux du village. Mais, dès le mois de mars, des femmes ukrainiennes à la recherche d’emploi ont débarqué sur la côte. Sur les hauteurs d’Eze, elles sont désormais près d’une vingtaine, femmes de chambre ou aides en cuisine. (…) Lire la suite sur Le Monde (réservé abonnés)