Un des moyens retenus pour répondre à la demande pressante des employeurs sera donc d’espérer recruter 3000 travailleurs provenant de différents pays dans l’année qui vient, un phénomène qui risque de s’accentuer au cours des prochaines années. C’est le double du nombre de recrues de l’an passé.
L’annonce a été faite lundi, en conférence de presse à Québec, par le ministre de l’Emploi, Jean Boulet, qui est aussi ministre de l’Immigration.
Dans les prochains mois, Québec organisera donc 17 « Journées Québec », des missions de recrutement dans autant de pays, événements auxquels les employeurs intéressés pourront participer. La priorité sera pour les pays francophones ou francophiles, dont la France et le Maroc, notamment, ce qui devrait faciliter et accélérer l’intégration des recrues, et espère-t-on, leur établissement au Québec.
On misera en priorité sur les secteurs d’activité où les besoins sont les plus importants à court terme, comme les technologies de l’information, le génie, l’industrie de la construction, la santé et les services de garde. Mais on tentera aussi de ne pas négliger d’autres secteurs tels que l’hôtellerie et la restauration, grandement affectés par deux ans de pandémie en matière de perte de personnel et de difficulté de recrutement.
La pénurie de main-d’œuvre au Québec est « aiguë » dans tous les secteurs d’activité et dans toutes les régions, a convenu le ministre Boulet, qui anticipe d’ici 2030 pas moins de 1,4 million de postes à pourvoir. Dans ce contexte de rareté généralisée, « l’immigration est une des options à la disposition des entreprises », a-t-il dit, une option qui risque de prendre une importance croissante au fil des ans.
Cependant, le gouvernement ne prévoit pas pour autant revoir à la hausse les seuils d’immigration du Québec, maintenus autour de 50 000 nouveaux arrivants annuellement. (…) Lire la suite sur Le Devoir