À travers le territoire américain, près de 10 000 employés du secteur hôtelier sont en grève depuis dimanche pour réclamer des revalorisations salariales et des embauches, selon le syndicat Unite Here.
USA : L’après-pandémie, augmenter la productivité pour compenser la pénurie ?
Entre les nouvelles pratiques organisationnelles pour réduire les dépenses liées au personnel (les services tels que les draps, les serviettes se déclinent parfois « sur option » et nécessitent donc moins de main d’oeuvre !), les départs de nombreux professionnels lassés par les conditions de travail et les faibles salaires (départs jamais compensés selon les syndicats) et la baisse drastique des pourboires au point d’évoquer le phénomène en évoquant une « fatigue des pourboires« , l’après-pandémie est dure à avaler pour les salariés de l' »hospitality ».
Canada : 36% de rattrapage salarial demandé
Dans le contexte de rattrapage postpandémique, nous considérons que la demande d’augmentation salariale de 36 % est tout simplement déraisonnable
, affirme Alupa Clarke, directeur général de l’Association hôtelière de la région de Québec.
Au nord des Etats-Unis, la situation n’est guère meilleure : au Canada, et notamment à Québec, de nombreux mouvements sociaux sporadiques émaillent le monde hôtelier depuis des mois. Ainsi, vendredi dernier, « 2600 travailleurs du secteur hôtelier du Québec affiliés à la CSN ont déclenché une journée de grève surprise ». Source Radio Canada
Ces derniers jours, cinq syndicats se sont dotés d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Partout, les syndicats sont prêts à poursuivre la mobilisation cet automne. Nous venons d’ailleurs de déposer cinq plaintes pour le recours illégal à des briseurs de grève au Fairmont Reine Elizabeth, au Bonaventure et au Marriott Château Champlaina indiqué Michel Valiquette, porte-parole de la Fédération du commerce (FC-CSN), à Radio Canada.
L’automne risque d’être chaud pour les voisins nord-américains.