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Paris

Climat social | Des salariés dénoncent un «management brutal» au Domaine du Faucon à Donchery

Neuf salariés du château du Faucon se sont plaint d’un management « brutal » auprès de leur syndicat. La direction reconnaît des « difficultés d’adaptation » dans le cadre d’une « montée en gamme », mais renouvelle sa confiance dans le personnel encadrant.

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Tout n’est pas si paisible qu’on pourrait le croire derrière les façades distinguées du Domaine du Faucon, à Donchery. Depuis l’arrivée du nouveau directeur, Edouard Champrenault, début mai, les remous en coulisses sont même nombreux, en parallèle de la volonté affichée de «monter en gammes».

Depuis mai, la CFDT service et commerce des Ardennes a été saisie par neuf salariés de l’hôtel, soit près d’un tiers du personnel de l’établissement. « Quand on arrive à ce nombre de salariés qui se plaignent des mêmes dysfonctionnements, c’est qu’il y a vraiment un gros souci », estime Albert Auchter, secrétaire général du syndicat. Trois femmes de chambre ont accepté de témoigner sous couvert d’anonymat et en présence d’Albert Auchter. « Je suis en arrêt maladie depuis plusieurs semaines, dit Mélanie*. Je suis censée reprendre d’ici quelques jours, mais j’ai la boule au ventre. Et c’est à chaque fois la même chose  : je reprends pendant quelques jours ou une semaine, et puis je craque. Je n’y arrive pas. » Selon elle, la hiérarchie « multiplie les sms de reproches » et ce à « toutes les heures de la journée ». « Elle est capable de nous faire refaire une chambre quatre ou cinq fois pour une petite tâche ou un cheveu », abonde Céline*. Celle-ci se souvient par ailleurs de s’être sentie « humiliée » et « rabaissée » à plusieurs reprises. « On a vraiment l’impression d’être des moins que rien depuis qu’elle est là. » Les trois femmes de chambre rapportent par ailleurs des « remarques déplacées sur le physique, les cheveux, l’apparence ». Edouard Champrenault, le nouveau directeur de l’hôtel, nie en bloc : « Nous n’avons jamais employé de telles méthodes et nous ne le ferons jamais. C’est contraire à notre éthique. » Il reconnaît en revanche que les « nouvelles exigences » en termes de qualité du service aient pu « déstabiliser certains salariés. »

Un médecin du travail en visite au Domaine

« Nous voulons monter en gamme et cela demande une attention supérieure sur les moindres détails. En revanche , les remarques ne sont jamais seulement négatives. J’ai bien demandé à ce que les qualités soient toujours relevées d’abord. » Ce qui ne l’a pas empêché de solliciter la visite d’un médecin du travail courant juillet, afin que celui-ci livre un diagnostic sur l’environnement de travail des salariés et propose des « pistes d’amélioration. » Est-ce lié à la série d’arrêts maladie (six d’après la CFDT, « un certain nombre » d’après la direction) subis depuis mai  ? « Bien sûr, cela m’a interpellé », reconnaît-il. « Mais il ne faut pas oublier qu’on sort d’une période inactive avec le Covid. Le changement de rythme a pu être très brutal pour tout le monde. » Il assure cependant avoir « pris en compte les remarques du médecin du travail ». (…) Lire la suite sur La Voix du Nord (accès article après visionnage publicité)

 

 

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