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Depuis le 9 août, le pass sanitaire a été étendu aux lieux de culture et de loisirs pouvant accueillir plus de 50 personnes, aux bars et aux restaurants, aux moyens de transport longue distance, aux établissements de santé, aux foires et salons professionnels et aux centres commerciaux de plus de 20 000m² (sur décision préfectorale pour ces derniers).

Les salariés travaillant au sein des ces espaces devront être en mesure de présenter à leur employeur un pass sanitaire à partir du 30 août. Comment contrôler ce document dans votre entreprise ? Le nouveau protocole sanitaire et le questions-réponses, publiés lundi 9 août sur le site du ministère du Travail, apportent des éléments de réponse.

 

1. Identifier les salariés concernés par l’obligation

A compter du 30 août, les salariés, bénévoles, intérimaires, sous-traitants, prestataires exerçant leur activité dans les lieux précédemment cités devront présenter le pass sanitaire à leur employeur.

Deux exceptions existent toutefois : les professionnels travaillant dans des espaces non accessibles au public ou en-dehors des horaires d’ouverture au public seront exemptés.

Concernant les salariés de moins de 18 ans, ils bénéficient d’un délai d’un mois supplémentaire (jusqu’au 30 septembre) pour se mettre en conformité.

Les professionnels de la vente à emporter de plats préparés ou travaillant au sein d’établissements de restauration collective ne sont pas tenus de présenter ce document.

2. Contrôler le justificatif

Les responsables des lieux et établissements concernés par l’obligation de pass sanitaire sont responsables du contrôle de ce dernier. Ils doivent habiliter nommément la personne chargée de vérifier les documents pour leur compte et consigner son nom dans un registre.

Ces personnes désignées effectueront les contrôles des QR codes papier ou numériques à l’aide de l’application « TousAntiCovid ». Elles auront ainsi accès au nom, au prénom, à la date de naissance de la personne contrôlée ainsi qu’au statut du pass (valide ou non valide). En revanche, elles ne pourront pas connaître les motifs d’obtention du pass (vaccination, tests, certificats médicaux…).

L’employeur ne peut pas conserver le QR code mais uniquement l’information selon laquelle le pass est valide ou non, car les informations collectées sont des données personnelles soumises au RGPD.

Dans les entreprises comptant au moins 50 salariés, l’employeur devra informer sans délai le comité social et économique des mesures de contrôles mises en place. Le CSE devra rendre son avis dans un délai d’un mois après la communication de ces informations par l’employeur.

3. En cas d’absence de pass, proposer de poser des jours de congés ou de RTT

Si le salarié n’est pas en possession du sésame le 30 août, vous pouvez lui proposer de poser des jours de congés ou des RTT, le temps de se faire vacciner ou tester. Cela lui permettra d’éviter la suspension de son contrat de travail, mais en aucun cas l’employeur ne peut imposer à son collaborateur de poser ces jours.

4. Notifier la suspension du contrat de travail et organiser un entretien

Si le collaborateur persiste dans son refus de présenter le pass sanitaire, l’employeur doit lui notifier par tout moyen la suspension de son contrat de travail sine die et l’arrêt du versement de son salaire. Cette suspension prendra fin dès que l’employé présentera les justificatifs requis.

Si cette situation se prolonge au-delà de trois jours travaillés, l’employeur doit organiser un entretien lors duquel il pourra envisager une affectation à un poste non concerné par l’obligation. Le télétravail peut également être envisagé dans ce cadre si la fonction du collaborateur le permet. Il est recommandé d’envoyer une convocation en bonne et due forme à l’entretien au salarié et de rédiger un compte-rendu à l’issue de cette entrevue.

5. Le licenciement en ultime recours

En cas de situation de blocage persistante, les procédures de droit commun du contrat de travail s’appliquent et peuvent aller jusqu’au licenciement.

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