(*)Source LVMH
Après le départ en 2023 de Berta de Pablos-Barbier de la présidence des champagnes LVMH (Moët & Chandon), dans la foulée, une nouvelle gouvernance et plusieurs nominations avaient été annoncées par le Président Philippe Schaus pour relancer les ventes et imposer définitivement les maisons de Champagne LVMH : Sibylle Scherer à la présidence de Moët & Chandon, Thomas Moradpour chez Dom Pérignon et enfin Julien Morel, ancien de Moët Hennessy, à la tête de Mercier. Mais rien n’y fait : entre baisse mondiale de la consommation de champagne, contexte géopolitique compliqué et droits de douane sur les produits de luxe, l’exercice devient compliqué !
Laurent Boidevezi sur le départ
Si le départ de Berta de Pablos-Barbier de la présidence des champagnes LVMH (Moët & Chandon) fut relativement discret, celui de l’emblématique Laurent Boidevezi (président de la zone Asie-Pacifique (*) et et du « travel retail » de Moët Hennessy • + de 20 ans chez Moët Hennessy), annoncé et commenté par le média La Lettre , risque d’être beaucoup plus remarqué.
(*) « Les producteurs de champagne subissent les conséquences des droits de douane imposés par la Chine sur les produits de luxe en provenance de l’Union Européenne. »
Entre contexte géopolitique et nouveaux modes de consommation, le champagne a-t-il toujours la cote ?
Avec l’annonce en juillet des résultats du groupe confirmant que « Moët Hennessy est la division la plus faible du groupe LVMH » (Source Wein Plus) , il est urgent de réagir pour Philippe Schaus à la tête de Moët Hennessy depuis 2017. Mais une question se pose pour de nombreux observateurs : le champagne a-t-il toujours la cote ?
« La filière champenoise traverse une période délicate. Les ventes de champagne ont chuté de plus de 15 % au cours des six premiers mois de 2024, atteignant seulement 106,7 millions de bouteilles. » Source Journal de l’Economie
Certains en doutent (20 minutes, Vins confédérés, Le Figaro, L’Union…). Alors doit-on s’attendre à un avenir comparable au Sauternes, autrefois « liqueur » de référence, aujourd’hui délaissé ? Doit-on lire dans les chiffres de consommation de champagne, de nouvelles habitudes de consommation au profit d’autres vins et spiritueux? Faut-il repositionner le produit « champagne » sur l’exceptionnel et délaisser le simple premium ? Où est-ce un passage à vide simplement lié à une conjoncture économique défavorable ?L’avenir nous le dira.