Économie | Quand le camping aiguise les appétits !
Depuis plusieurs mois, La Tribune de l'Hôtellerie insiste sur l'inévitable attractivité du secteur de l'hébergement de plein air, du glamping au camping. Jadis boudé ou méprisé par les hôteliers traditionnels, le camping est désormais la cible d'investisseurs prestigieux : imperméable aux crises parce que construit sur un modèle "grand public" et une image populaire, rapidement rentable, moins sensible à la pénurie de main d'oeuvre et surtout éco-compatible !
Et si l’avenir s’écrivait aux « flots bleus » ?
Nous avions constaté, par le passé, l’arrivée de plusieurs directeurs hôteliers à la direction de « campings ».
Ces « transferts », encore impossibles à appréhender il y a une dizaine d’années, sont devenus presque chose courante aujourd’hui. Finis les animateurs-directeurs !
Si cette évolution concerne principalement des collaborateurs issus de l’hôtellerie économique ou business, il y a fort à parier que la nouvelle génération de Directeurs d’établissements de luxe, eux aussi concernés par cette recherche de sens, de simplicité et d’un nouvel équilibre vie privée/vie professionnelle, pourrait à terme se retrouver dans les valeurs avancées par l’hébergement de plein air.
Ainsi, sur la région Val de Loire, un ancien Directeur de 4* lifestyle vient de franchir le pas.
« Aujourd’hui, il (le camping) s’en sort mieux que l’hôtellerie-restauration, toujours en proie au manque de personnel et aux difficultés de recrutements. Plus économiques que les traditionnels « villages vacances », les campings ont le vent en poupe » peut-on lire dans les colonnes de France Info
De plus, l’attractivité économique du secteur est dopée par l’avancée en âge des propriétaires et l’arrivée régulière de produits sur le marché.
Ainsi, comme le souligne une nouvelle fois France Info, « (…) Un des fonds d’investissement les plus actifs dans le domaine s’appelle PAI Partners spécialisé dans le conseil et la reprise d’entreprises avec emprunt. Il y a plein d’autres fonds de diverses tailles. Ils rachètent les installations à tour de bras et en font des sources de rendement, bien souvent après des travaux de rénovation et une montée en gamme. »
Avec ces rachats, d’ambitieux programmes de rénovation sont lancés : on assiste alors au développement des offres mixtes (i.e. mêlant bungalows et « toiles »), à la création de véritables destinations avec parcs aquatiques et autres distractions.
Aux Etats-Unis, certains grands acteurs hôteliers s’y intéressent : « noblesse oblige », on évoque alors le « glamping », les ecolodges…. mais cet « entre-deux » ne durera pas et dans les 2 prochaines années, le rubicon sera franchi. Par qui ? Voilà bien la grande et véritable question !
(…) Pour plus d’infos, consulter l’excellent reportage de France Info
