Simon-Kucher, cabinet de conseil leader en stratégie de croissance, révèle les tendances tarifaires des hôtels dans les villes hôtes des Grands Prix (GP) de Formule 1. En analysant les données de 2 800 hôtels situés dans 24 destinations accueillant la F1, l’étude met en lumière l’impact considérable de ces événements sur le tourisme, transformant les week-ends de course en opportunités stratégiques pour les hôteliers.
Deux mois avant le début de la saison, un tiers des hôtels (32 %) situés dans les villes hôtes affichent déjà complet. Cette forte demande souligne l’importance d’une réservation anticipée pour les fans comme pour les professionnels du secteur.
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« Dans un contexte touristique où les taux d’occupation sont en baisse, des événements comme la F1 permettent aux hôteliers d’optimiser leur revenu moyen par chambre disponible » explique Sébastien Vincent, Partner chez Simon-Kucher.
Des prix qui flambent dans certaines destinations
Le Canada et Abu Dabi sont en pôle position : avec des tarifs dépassant 1 750 € par nuit, le Canada creuse l’écart devant Abu Dhabi, où le prix moyen s’établit à 694 € par nuit. Les Grands Prix des États-Unis et de Belgique suivent de près, avec des tarifs moyens respectifs de 682 € et 633 € la nuit.
L’Asie, l’Europe et le Moyen-Orient dominent le reste du classement avec des prix qui varient entre 400 € et 500 € la nuit en Australie, à Azerbaïdjan, à Miami et en Espagne. Monaco conserve sa réputation de destination mythique de la F1 et reste prisée. Avec un tarif moyen de 482 € par nuit, le Grand Prix de Monaco continue d’attirer une clientèle internationale et exclusive. Malgré des prix déjà élevés en temps normal, les tarifs hôteliers y augmentent en moyenne de 154 % pendant le week-end de course. Un phénomène qui s’explique par la forte demande et la rareté des offres disponibles, faisant de ce rendez-vous l’un des plus convoités de la saison pour les passionnés de F1 comme pour les amateurs de prestige et de luxe.
La Chine et le Brésil sont les destinations les plus abordables avec un prix moyen de 141 € en Chine et 122 € au Brésil. Ces destinations offrent les séjours les plus accessibles aux voyageurs soucieux de leur budget.
Des hausses tarifaires spectaculaires
Avec des tarifs hôteliers multipliés par quatre lors du week-end du Grand Prix d’Azerbaïdjan, Bakou est le leader incontesté des hausses de prix, suivi de près par le Japon (+276 %) et la Belgique (+237 %).
L’étude fait ressortir des destinations premium plus modérées, avec des villes où le tarif moyen est déjà supérieur à 300 € la nuit (Miami, Italie, Abu Dhabi) et où les hausses sont inférieures à 100 %.
Enfin, la Chine fait figure d’exception dans cette explosion des hausses. En effet, malgré son statut de destination la plus abordable en temps normal, le Grand Prix de Chine n’enregistre qu’une augmentation de 5 % des prix le week-end de la course.
« Avec un calendrier F1 désormais étendu à 24 destinations, le secteur du tourisme tire parti de cet événement mondial pour booster ses revenus. Mais pour maximiser ces opportunités, il est essentiel de suivre la demande en temps réel et d’adopter une stratégie de pricing dynamique. Une approche agile permettra aux hôtels de valoriser au mieux leur offre lors de ces périodes de forte affluence, dans un contexte où les taux d’occupation ralentissent. » Sébastien Vincent, Partner chez Simon-Kucher.
Les résultats complets de l’étude sont disponibles sur demande | A propos de l’étude : cette analyse réalisée par Simon-Kucher couvre les prix de plus de 2 800 hôtels situés dans les 24 villes hôtes des Grands Prix de Formule 1, en amont de la saison 2025.