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Paie, 1er juillet 2025 | Cotisations sociales, les nouvelles règles de rattachement à connaître

La mise à jour du BOSS modifie les repères sur le fait générateur des cotisations. Versements décalés, primes exceptionnelles, rappels de salaires, fins de contrat... À partir du 1er juillet 2025, une meilleure maîtrise du rattachement à la période d’emploi devient cruciale pour les employeurs du secteur hôtelier.

Nouvelles règles en matière de paie
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La gestion de la paie est une discipline sensible, particulièrement dans l’hôtellerie où se succèdent contrats courts, heures supplémentaires, gratifications diverses ou versements décalés. La mise à jour du 27 juin 2025 du BOSS (Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale), entrée en phase pilote au 1er juillet (et opposable au 1er janvier 2027), apporte des précisions structurantes sur le rattachement des rémunérations à la bonne période d’emploi.

📌 Le principe : rattachement à la période d’emploi

Dorénavant, le fait générateur des cotisations ne dépend plus de la date de versement mais de la période à laquelle la rémunération est due. Cela signifie :

  • Une prime due au titre de mai mais versée en juillet sera calculée selon les règles en vigueur en mai.
  • En cas de correction d’erreur (ex. : une heure supplémentaire oubliée en janvier), on applique également les règles de la période concernée, même si le versement intervient plus tard.

📆 Primes exceptionnelles : attention au délai de 3 mois

Les primes exceptionnelles versées de manière non habituelle bénéficient d’un régime spécifique :

  • Si elles sont versées dans les 3 mois suivant la décision d’attribution, les règles du mois de versement s’appliquent.
  • Au-delà, c’est la date d’attribution qui détermine les règles de calcul.

🤝 Rupture de contrat : rattachement strict à la dernière période d’emploi

En cas de versements postérieurs à la rupture du contrat, trois cas de figure sont distingués :

  1. Rémunérations dues pour une période antérieure → règles de cette période.
  2. Indemnités liées à la rupture (préavis, non-concurrence, solde de tout compte) → règles de la dernière période d’emploi.
  3. Primes versées après départ mais rattachées à un calendrier habituel → règles du mois où elles auraient dû être versées.

📈 Une simplification… exigeante

Si la réforme vise une cohérence accrue, elle suppose une rigueur opérationnelle renforcée pour les directions RH et les prestataires paie. Bonne nouvelle cependant : à titre de tolérance, les employeurs peuvent choisir, dans certains cas, d’appliquer les règles du mois de versement (ex. : heures sup de janvier payées en février).

Les équipes sociales du GHR recommandent d’appliquer ces principes sans attendre la date de leur opposabilité. Une anticipation judicieuse pour éviter les redressements URSSAF liés à des erreurs de rattachement. (à lire sur GHR.FR)