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Social & Économie | Fermeture le week-end, le pari réussi du chef étoilé Frédéric Simonin

Un an après avoir fait le choix radical de fermer son restaurant les week-ends, le chef étoilé Frédéric Simonin dresse un bilan inattendu : bien-être des équipes, excellence culinaire et stabilité économique. Une démarche pionnière qui pourrait bien inspirer le secteur hôtelier et gastronomique.

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En juin 2024, Frédéric Simonin, Meilleur Ouvrier de France et chef-propriétaire éponyme de son établissement, prenait une décision presque iconoclaste dans le monde de la haute gastronomie : fermer son restaurant le week-end.

Un an plus tard, le pari est non seulement tenu, mais les résultats sont au rendez-vous – humainement, économiquement et culinairement.

🧑‍🍳 Un choix éthique, pensé pour l’équipe

« Un cuisinier reposé est un cuisinier créatif », affirme Frédéric Simonin. En offrant à ses 12 collaborateurs des week-ends systématiquement libres, il a mis en pratique une conviction forte : l’excellence ne doit pas se faire au détriment de la qualité de vie.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • 0 départ volontaire en 3 ans
  • 0 absentéisme
  • +25 % de créativité, mesurée par le nombre de nouvelles recettes proposées
  • 100 % de satisfaction interne

Des témoignages de collaborateurs viennent renforcer ce constat, à l’image de Guillaume, chef pâtissier :

« Je retrouve ma famille le week-end, et je reviens avec plus d’idées que jamais. »

💶 Résultats économiques stables malgré 2 jours de fermeture

Contrairement aux craintes initiales, la réduction du temps d’ouverture n’a pas impacté le chiffre d’affaires, ni alourdi les coûts d’exploitation. Au contraire, l’organisation resserrée a permis une optimisation des approvisionnements et une meilleure gestion des ressources.

Sur le plan gastronomique, l’impact est tout aussi positif :

  • 48 nouvelles créations culinaires en 12 mois
  • Meilleure fraîcheur des produits
  • Perfectionnement des gestes techniques

🌱 Un impact environnemental et sociétal salué

Ce modèle opérationnel novateur a également permis de :

  • Réduire l’empreinte carbone (moins de livraisons, consommation énergétique plus faible)
  • Renforcer les circuits courts avec les producteurs partenaires
  • Diminuer le gaspillage alimentaire de 25 %

« Le bon goût commence par le bon sens », résume le chef, qui revendique une vision durable du métier, en lien avec des partenaires tels que Terres de Natures ou Bleu-Blanc-Cœur.

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