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Guerlain Chicherit vise les sommets de l’hôtellerie

Ancien champion de France de judo, champion du monde de freeride et fou de course automobile, il a bâti De Savoie, un groupe hôtelier écolo qui prospère en haute montagne. Portrait.

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Il a beau avoir sauté, à quinze ans, du huitième étage d’un immeuble dans la poudreuse, Guerlain Chicherit n’a rien d’un casse-cou sans limite. Comme tous les adeptes de freeride alpin, il prépare ses descentes avec d’autant plus de soin qu’il a conscience des risques encourus. De son titre de champion du monde de la discipline en 2000, jusqu’à son parcours d’entrepreneur aujourd’hui, cet enfant de la montagne, qui a grandi à Tignes, ne s’est jamais éloigné de cette ligne.

Bilan : son groupe hôtelier De Savoie ne cesse de grandir. Avec un millier d’employés pour 60 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’entreprise abrite, dans des stations de haute altitude, une vingtaine de chalets, autant d’hôtels mais aussi qu’une dizaine de résidences reconverties à des standards écolos. Pour ajouter à cette liste, Guerlain Chicherit et le rappeur Orelsan ont inauguré, à Tignes, la salle de concert Le Strike le 16 février.

Champion de judo

C’est une belle revanche sur la vie pour ce jeune orphelin de père, dont la mère enchaînait les petits boulots afin d’assurer sa pitance. Cette dernière a eu la bonne idée de le poser sur des skis à deux ans, puis dans un premier cours de judo dix ans plus tard.

Du ski, Guerlain Chicherit a fait une passion en se jurant de devenir champion du monde. Le judo, dont il a été champion de France, l’a structuré. « A l’adolescence, le sport évite de prendre de mauvais tournants, sourit-il, avec ce ton amusé de ceux qui ont canalisé leur énergie débordante vers des performances hors normes. Je n’étais pas très compatible avec l’école. »

Sur la neige en revanche, il excellait. A tout juste 19 ans, il décrochait son premier titre de champion du monde de freeride. Le prodige, qui se dit plutôt « travailleur acharné », s’est vite associé avec la marque de skis Dynastar. « Lorsqu’on est enfin financé, le risque est de s’endormir sur ses lauriers, prévient-il. Il ne faut rien lâcher. La difficulté commence lorsque l’on doit reproduire ses victoires ». (…)

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