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Billet d’humeur, Nice | Hôtel du Couvent : prière de ne pas déranger !

Dans certaines régions, c’est l’installation d’une prison, d’un centre d’accueil ou d’une centrale nucléaire qui fait bondir les riverains.✅ À Nice, c’est l’ouverture d’un hôtel 5 étoiles.Bienvenue sur la Côte d’Azur, où l’hospitalité haut de gamme devient sujet à cabale.

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Depuis juin 2024, l’Hôtel du Couvent — somptueusement restauré dans un ancien lieu sacré — fait chavirer les cœurs… et vriller les tympans. Officiellement, un cinq étoiles. Officieusement, un générateur de nuisances selon les collectifs de riverains.

Tout était pourtant réuni pour séduire : patrimoine sauvé, bail emphytéotique, intégration urbaine modèle, création d’emplois locaux, revenus économiques supplémentaires pour la Ville avec, de surcroît, une niçoise à la tête de l’établissement.

Mais à Nice, destination bien connue en matière de retraite spirituelle, tout projet économique semble générer sa contre-manifestation, c’est une règle non écrite. Le Yin et le Yang version petits farcis.

Les plaintes des riverains continuent de pleuvoir selon les médias locaux.

« Ronronnement de ventilation permanent »
« Tapages nocturnes »
« Livraisons à l’aube »
« Circulation à contresens »
« Poubelles déplacées (oui, déplacées !) » Source media locaux

Des nuisances telles que même la cloche du couvent semblait moins intrusive… c’est dire.

Rappel : Anantara Plaza, victime collatérale de la paix sonore

Le Couvent n’est pas seul sur le banc des accusés. En mai 2025,  l’Anantara Plaza, hôtel de luxe emblématique, a été pointé du doigt menaçant de la Mairie qui l’accuse d’être une « discothèque à ciel ouvert ». Épilogue après des mois de mains courantes et plaintes à l’encontre du nouveau venu sur la scène hôtelière locale !
Entre musique, climatisation et personnel de nuit, l’hôtel avait semble-t-il réuni le parfait trio du scandale sonore.

PAS DE BOULE À FACETTES AUX CONFÉRENCES.
PAS D’ÉCLATS DE VOIX AUX SÉMINAIRES.
PLATINES FORMELLEMENT INTERDITES DE SÉJOUR DANS LE COEUR DE VILLE

Quand l’hôtellerie devient une agression personnelle

Face à la récente polémique, l’Hôtel du Couvent a sorti la « grosse caisse » réglementaire : ventilation aux normes, acousticien missionné, poubelles réfrigérées (!), livraisons dans les créneaux autorisés… Rien n’y fait.

Tout a beau être en règle, la perception de nuisance, elle, reste hors de contrôle pour les irréductibles niçois du quartier du Couvent.

Désormais certains évoquent une équipe « agressive », des attitudes « menaçantes », voire une atmosphère irrespirable. Un rien suffirait à déclencher la théorie du complot hôtelier.

À Nice, mieux vaut ouvrir un EHPAD… ou un monastère

Moralité de cette double affaire Anantara / Couvent ?
Le luxe « lifestyle » ne passe pas dans certains quartiers niçois. À moins, bien sûr, de savoir se rendre invisible, muet et inodore.

Petit manuel pour hôteliers téméraires :

❌ Ne pas rénover un bâtiment voué à la déshérence 
❌ Ne pas ouvrir de rooftop, même miniature.
❌ Ne pas se faire livrer avant 11h (et encore, en chuchotant).
❌ Ne pas dépasser 40 dB (ou changer de métier).
❌ Ne pas respirer trop fort (ni faire de courants d’air suspects).

Conclusion ?
À Nice, mieux vaut ouvrir un EHPAD discret, un centre spirituel contemplatif, ou — innovation locale — un simulateur de sieste.
L’activité touristique, Ok, mais prière de ne pas troubler l’ordre monastique du voisinage.

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