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Hôtellerie: les investisseurs s’accrochent

Ce sont les segments économiques qui ont le mieux résisté face à la pandémie en termes d’exploitation, les palaces étant les plus touchés. La tension géopolitique pourrait retarder le retour à la normale, mais les investisseurs continuent à croire à ce type d’actifs et les transactions immobilières sont reparties à la hausse

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L’immobilier est un investissement de moyen long terme. Davantage encore depuis la pandémie, les investisseurs dans les murs d’hôtellerie et de loisirs sont contraints de se projeter bien au-delà de la sortie de crise sanitaire et de la guerre en Ukraine. Le retour à la normale des flux touristiques prendra du temps et n’est pas attendu cette année encore. « Les valeurs de l’hôtellerie en France sont en cours d’ajustement avec une bonne résistance des actifs de qualité dont les valeurs sont quasi stables. Pour les autres actifs, la baisse de valorisation est de l’ordre de 10 à 20 % » précise Gabriel Matar, conseil en développement immobilier, président de Sentinel Hospitality.

Les confinements, les pass sanitaires et vaccinaux ont touché à des degrés divers l’industrie du tourisme. Les destinations européennes, la France notamment, s’en sont mieux sorties que les plus lointaines. Mais les performances ont été contrastées selon les marchés.

Selon la dernière étude de KPMG sur l’hôtellerie, « toutes les catégories d’hôtels ont connu une baisse de leurs performances en 2020, le segment super-économique a été le plus résilient (-27,8 pts de taux d’occupation, -5,3 % de prix moyen). Ce segment a bénéficié de sous-jacents de consommation touristique moins sensibles aux mesures sanitaires : moindre dépendance à la clientèle internationale, solution d’hébergement pour les soignants et patients en quatorzaine, maintien des déplacements de certaines catégories professionnelles (artisans, ouvriers…) ».

En 2021, le secteur s’est redressé, mais les palaces restent fortement impactés par le manque de clientèle internationale et beaucoup n’ont rouvert que fin 2021. En France, c’est Paris qui a été la plus touchée par le trou d’air.

En 2022, la bonne saison touristique hivernale est un ballon d’oxygène pour le secteur. Signe d’une forte demande de la clientèle européenne, c’est un vecteur d’espoir pour les professionnels du tourisme. Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine restent toutefois une épée de Damoclès pouvant compromettre une franche reprise de l’activité touristique.

La hausse des taux d’intérêt pourrait aussi compliquer certains projets et levées de fonds ou les redimensionner. Après deux ans de pandémie, la situation géopolitique va-t-elle encore repousser la sortie de crise du secteur ? « Le retour aux niveaux pré-crise n’est pas attendu avant plusieurs années », soulignait déjà avant le déclenchement de la guerre en Ukraine Charles-Henri de Marignan, senior analyste à l’IEIF.

Reprise des transactions. Face à un contexte économique incertain, les investisseurs vont être très sélectifs. « Nous avons investi pour nos clients dans une quarantaine d’hôtels 1 et 2 étoiles dont le modèle économique a prouvé sa résilience. Nous achetons les murs, pas les fonds de commerce. Les valorisations sur ce segment n’ont d’ailleurs pas beaucoup baissé avec la crise » explique José Zaraya, président d’Eternam, filiale d’investissement immobilier de Cyrus Conseil.

Après avoir chuté en France de 66 % en 2020 à 9 milliards d’euros, les transactions hôtelières ont repris dès 2021. (…) Lire la suite sur L’Opinion

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