C’est une mine d’or à ciel ouvert, une source considérable de ressources sur laquelle l’Etat italien, depuis toujours, ne perçoit que des broutilles. Dotée par la nature de plus de 8 000 kilomètres de côtes, dont à peu près 5 000 de plages envahies chaque été par des millions de touristes, l’Italie fait, depuis plusieurs décennies, le choix de privilégier les plages privées.
Aujourd’hui, des exploitants de concession occupent un peu moins de la moitié (43 %) de l’espace disponible (dont la quasi-totalité des zones les plus attractives), et le volume d’activité qu’ils génèrent à la belle saison, de mai à septembre, est estimé à plus de 15 milliards d’euros, dont une part importante échappe à toute forme de TVA. Les revenus pour l’Etat italien ? 115 millions d’euros seulement, à partir de concessions accordées sans appel d’offres et avec des montants de loyer notoirement déconnectés des réalités, parfois exploitées depuis des générations par la même famille.
Le constat, accablant, a été dressé mille fois, et toutes les tentatives de réforme ont avorté, en raison du caractère explosif de ce sujet. Quel responsable politique oserait courir le risque d’un mouvement de grève des plagistes sur l’ensemble du territoire, qui plus est en année préélectorale ? Qui s’attaquerait à ce moment sacré de la vie des familles italiennes que sont les vacances à la plage ? (…) Lire la suit sur Le Monde