C’est l’un des secteurs qui a subi le plus intensément les fermetures administratives dues aux confinements et les restrictions (jauges, obligation du pass sanitaire…): l’hôtellerie-restauration a connu une année 2020-2021 des plus compliquée.
Très vite, petits patrons et experts ont craint une vague de faillites et de fermetures sans précédent suite à ces ruptures d’activité. Un tsunami de défaillances et de chômage.
En réalité, les mesures de soutien déployées par le gouvernement: chômage partiel, fonds de solidarité et prêts garantis ont clairement permis à l’essentiel des PME du secteur de maintenir la tête hors de l’eau.
Peu de faillites
Mieux, il apparaît selon une étude menée par le Conseil d’analyse économique (CAE) qu’en moyenne, les petites et moyennes entreprises de l’hôtellerie-restauration sont aujourd’hui plus solides financièrement qu’avant la crise.
L’étude se penche sur la solvabilité de ces entreprises, à savoir le niveau d’encours net (compte courant + épargne – dettes de trésorerie – dettes d’investissement) à travers les données anonymisées de 100.000 comptes bancaires de TPE et PME (tous secteurs confondus) du Crédit Mutuel Alliance Fédérale entre novembre 2019 et août 2021.
« Il y a quelques mois on était encore dans une situation où on entendait les restaurateurs dire que 40% à 50% des restaurants allaient faire faillite, ce n’est pas du tout du tout ce qu’on voit », commente à l’AFP Philippe Martin, président délégué du CAE et co-auteur de l’étude.
Concrètement, seulement 4,8% des presque 9000 comptes d’entreprises du secteur observés sont en situation financière qualifiée de « très faible », soit un des taux les plus faibles des 12 secteurs observés par le CAE.
Des trésoreries solides pour 20% des PME du secteur
Inversement, 11,7% sont dans une « très bonne » situation financière, soit le taux le plus élevé des secteurs observés.
Parmi les autres secteurs en bonne forme on trouve la santé humaine et action sociale (9,3%) ou encore celui des commerces et réparation automobile (7,8%).