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En une adresse à Bordeaux, cette pétillante brune a imposé son nom et son style dans le monde de l’hôtellerie cinq étoiles. Caché derrière la porte cochère d’un hôtel particulier classé du XIXe siècle, l’Hôtel Yndo réveille la rue l’Abbé de l’Epée en offrant luxe et volupté dans un cadre chaleureux. Dans ce lieu pensé comme une maison de famille, la native du Sud-Ouest nous met en condition pour recréer un cocon intimiste. L’hospitalité selon Agnès Guiot du Doignon tient en un mot, le « Genelux ». Derrière cette novlangue, la contraction de générosité et de luxe où le ressenti de convivialité est immédiat, et le design omniprésent. « Pourquoi confiner l’art contemporain au musée ? Cela doit servir ! Il est tout à fait possible de proposer des créations pointues et originales à travers des objets fonctionnels confortables qui vont répondre au prestige du lieu, tout en procurant au résident des sensations uniques. C’est l’esprit de l’Hôtel Yndo. », introduit le maître d’œuvre.

 

Effectivement, passé la lourde porte, nous découvrons un univers sans pareil dans l’offre hôtelière locale. Pourtant si riche dans la capitale girondine ! L’établissement Yndo ne compte que 12 clefs, chacune unique. Plus de deux ans de travaux ont été nécessaires pour transformer les anciennes écuries en suites, créer l’escalier du deuxième étage de toutes marches, restaurer les plafonds, les boiseries et les plaques de marbre. Quant aux meubles et objets, ils ont tous été chinés par ses soins, à l’image de ce sofa de la maison Edra, de cette céramique signée Joël Cazeaux ou de cette baignoire posée comme un coquillage blanc au milieu du salon de la suite loft.

Des codes très design qui brouille la perception du guest : est-il à l’hôtel ou dans une galerie d’art tendance ? La maîtresse de maison Agnès Guiot du Doignon nous berce avec brio entre ces deux mondes. Ainsi prendrez-vous place dans des fauteuils en forme de baleines d’Hubert Le Gall, dormirez-vous dans un lit à baldaquin en raphia des frères Campana, flânerez-vous dans le salon de réception entre verreries signées Skogsberg, luminaire et coupelles de cuivre Tom Dixon : le regard se promène de New York à Paris en passant par Milan, là où Agnès Guiot du Doignon cherche l’inspiration. « Je fréquente assidûment tous les salons internationaux d’art et de design pour chiner les nouvelles pièces rares et spéciales », confie-t-elle.

Mais sa signature est ailleurs. C’est sa capacité remarquable à revamper un espace, à exprimer le plein potentiel d’une pièce sans cachet, le tout dans un souci du détail ingénieux. Elle sublime l’ascenseur « un objet si laid et quelconque » en une œuvre d’art grâce à des carreaux d’un noir-bleu instagrammable, elle transforme la cour intérieure en magnifique terrasse ombragée où il fait bon de dîner à la belle étoile. A cette occasion, le visiteur la découvre aussi Chef puisqu’elle manie autant la toque que le b.a.-ba de l’architecture d’intérieur. Il lui tient à cœur de composer les menus, d’aller à la rencontre des producteurs locaux, de valoriser le terroir basque et méditerranéen, et de philosopher avec ses invités. Sa cuisine de gourmet est un héritage de ses quinze années passées à Biarritz, à la tête des établissements Caritz et Gamaritz, jadis co-gérés avec l’ex-international de rugby Pascal Ondarts. Une époque où lui seul prenait la lumière. Agnès Guiot, elle, s’activait en coulisses pour convertir ces deux affaires en véritable success story. C’est donc en entrepreneure respectée qu’elle ira croquer Bordeaux. Là-bas, elle a rendez-vous avec son destin.

©Hôtel Yndo

Celle qui a toujours fui les mondanités et autres sirènes médiatiques sera rattrapée malgré elle par la notoriété un jour d’hiver 2015, lorsque la famille Bettencourt décida de faire de l’Hôtel Yndo son point de chute bordelais. La France est alors tenue en haleine par le procès hors norme de l’héritière de l’Oréal, Françoise Bettencourt Meyers, opposée à François-Marie Banier, Éric Woerth et Patrick de Maistre. Bien que dépaysé dans le Sud-Ouest, l’emballement autour de cette ‘saga judiciaire’ ne retombera pas… Agnès Guiot du Doignon se retrouve ainsi propulsée sur le devant de la scène en accueillant la femme la plus riche de l’Hexagone et sa garde rapprochée. A charge pour elle d’assurer confidentialité et tranquillité. De jour comme de nuit. Un défi à la portée de cette femme de caractère qui n’a jamais été déviée de sa mission en dépit du ballet incessant de paparazzi, de ‘faux plombiers’ et autres journalistes sous couverture. Depuis cet épisode mouvementé, l’hôtel particulier est devenu l’une des caches préférées des grands patrons et stars du show-business en retraite.

Dans le sillage de cet épisode insolite, cette hyperactive s’est aussi vu confier de prestigieux chantiers privés. Une activité qu’elle apprécie plus que tout. Sacré parcours d’une femme passionnée qui ne marche qu’au coup de cœur et à l’instinct. Le dernier en date ? Une cabane ostréicole relookée en écrin de chic sur le port de Piraillan au Cap-Ferret. « Ici, il n’y a rien d’autre à faire que contempler, respirer, flâner, savourer, se reposer. Dehors, dedans, tout est beau. Dehors c’est le petit port et son dédale d’allées étroites et de cabanes colorées. En un saut, on est sur la plage, avec l’île aux oiseaux en ligne de mire. Sur l’autre rive, la dune du Pilat déroule son long ruban de sable blond. », s’illumine l’enfant du pays. Dès qu’elle le peut, elle s’y réfugie pour couper avec ce rythme effréné pour une pause marine salvatrice.

© Cabane Yndo

Agnès Guiot du Doignon a le don de créer des espaces cosy hors du temps. Le ‘Genelux’ a trouvé sa meilleure ambassadrice.

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