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« On a des CV, on les contacte et plus de nouvelles », la restauration peine à recruter

L'hôtellerie restauration séduit de moins en moins et le secteur a du mal à recruter. Dans l'Eure des dizaines et des dizaines d'offres d'emplois ne trouvent pas preneur et cette pénurie de salariés qualifiés commence à inquiéter les professionnels.

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« Depuis qu’on a réouvert au mois de mai, on cherche du personnel et on n’arrive pas à trouver » s’inquiète Cédric Auger, le chef propriétaire du Moulin Fouret, une adresse de charme à Treis-Sants-en-Ouche dans les environs de Bernay. Il a mis plus d’un mois pour trouver une femme de chambre et voudrait encore recruter un second et un commis de cuisine, mais sans succès. Certains candidats ne se présentent même pas à l’entretien d’embauche :

On a des CV, on les contacte et après on n’a plus de nouvelles – Cédric Auger

Même difficulté au Grill Saint-Martin, qui regroupe un hôtel de 38 chambres et un restaurant de 200 couverts, le long de la nationale 12 à Verneuil-d’Avre-et-d’Iton : « On cherche des serveurs et on a du mal à recruter en ce moment » raconte son propriétaire, Nasser Aissou, aux commandes de l’établissement depuis deux ans.

Des changements d’orientation professionnelle

Avec les confinements successifs et les mois de fermeture des bars, restaurants et hôtels, les salariés du secteur se sont rendus compte que l’herbe pouvait être plus verte ailleurs. « Les gens ont commencé à découvrir les week-ends et la vie en famille, ça a changé leur façon de voir les choses » analyse Nasser Aissou. Plusieurs salariés ont rendu leur tablier pour aller faire autre chose, « on leur a proposé des formations, tout le monde est parti, après parfois de nombreuses années d’ancienneté » poursuit-il. Au Moulin Fouret, la seconde est sur le point de signer un CDI, mais « elle a préféré partir en collectivité, avoir ses soirées et ses week-ends » détaille Cédric Auger. 

Nasser Aissou le reconnaît, « dans ce métier, on  a un manque de vie privée, c’est ce qui manque d’ailleurs »« Les gens n’ont peut-être plus envie de faire des horaires compliqués et travailler le week-end, je pense que ça joue beaucoup » concède Cédric Auger qui passe 19 heures par jour dans son hôtel-restaurant.

Et du personnel moins qualifié

Aissou Nasser a repris le Grill Saint-Martin en 2019 et il le constate, « les nouveaux arrivés, c’est des gens qui sont carrément hors du métier », ce qui, parfois, agace certains clients, « ils n’ont pas de qualification mais c’est tout ce que nous envoie Pôle Emploi. En plus, c’est des étudiants qui sont là juste pendant la période des vacances, après ils reprennent leurs études » se désole-t-il. Le patron propose de former les nouveaux  s’il en trouve: « C’est des serveurs qui nous manquent. Il suffit qu’ils soient gentils et accueillants avec les clients » dit-il.

Pour tenter d’attirer en salle ou en cuisine, Nasser Aissou dit payer un peu plus ses salariés et leur propose deux jours de congés consécutifs .  A défaut d’un meilleur salaire, « avec un peu moins de charge, on pourrait peut-être attirer un peu plus de monde » glisse le chef du Moulin Fouret, Cédric Auger essaie d’améliorer les conditions de travail de son équipe en « proposant un week-end sur deux ou une week-end sur trois » de repos ou « des soirées et des week-ends par roulement ». (…) Lire la suite sur France Bleu

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