Tous les indicateurs semblent au vert pour l’hôtellerie française : comme rapporté par « Le Moniteur », l’heure est désormais à « la remontada » avec des taux d’occupation annoncés pour 2023 qui devraient approcher voire dépasser ceux de 2019 !
Ainsi « Le secteur pourrait se rapprocher cette année de son niveau de 2019 (2,65 Mds €) », selon BNP Paribas Real Estate.
Malheureusement, avec l’inflation, tous les coûts de fonctionnement des établissements se sont envolés (loyers, salaires, énergie, matières premières…) réduisant d’autant les marges !
Désormais, l’heure est à la « dent creuse » : on cherche non seulement à doper les remplissages durant les périodes fastes mais surtout à trouver des solutions alternatives pertinentes pour réduire les coûts de production et/ou générer des revenus annexes conséquents.
L’hybridation, une solution
Il fut un temps pas si lointain où la restauration était perçue comme un « mal nécessaire » ; désormais, le mouvement est inverse puisqu’une place centrale est accordée à la restauration, aux bars et aux incontournables « Rooftops » dans les nouveaux projets ou les rénovations !
Le Coworking comme les espaces « fitness » deviennent également, non plus des options mais des prérequis.
Grande perdante, la superficie des chambre comme l’indique Jean-Luc Guermonprez, directeur du département hôtellerie de Vinci Immobilier au Moniteur : « En 4 étoiles, leur superficie moyenne est de 16 m², contre 20 à 24 m² en 2010. Dans les 3 et 4 étoiles, les surfaces dites publiques représentent environ 30 % du bâtiment, contre 15 % avant le Covid »
Réduire la taille des chambres pour offrir plus d’espaces publics commerciaux (restaurants, coworking…) et inclusifs (la ville dans l’hôtel) : le touriste comme le client « local » sont des cibles tout autant recherchées !
Dernier phénomène lié à ce changement de paradigme : le nécessaire retour des chefs de cuisine et d’une véritable offre restauration dans les boutiques hôtels stars des années 2000, des hôtels design désormais bien tristes face à la concurrence des établissements « lifestyle » à la restauration innovante, inclusive et qui font désormais « le sel l’hôtellerie parisienne ». Palaces mis à part.