- Publicité Top Ad -

En près de 20 années consacrées à l’hôtellerie, Maud Dick peut se targuer d’un remarquable parcours.

Entre Relais et Châteaux, Leading Hotels et autres enseignes prestigieuses, rien d’atavique, chez Maud, quant à son choix d’embrasser la carrière hôtelière : ses grands-parents ouvriers et paysans ou ses parents chefs d’entreprise n’étaient en rien issus du secteur !

Non, plus prosaïquement, il faut chercher du côté des déplacements professionnels de ses parents sa passion hôtelière.

En effet, ce sont les nombreux voyages « bleisure° » qui ont insufflé à Maud la passion de l’hôtellerie. (°voir encadré)

(°) Le Bleisure ? Un mix entre les termes « business » (affaires) et « leisure » (loisirs).

L’idée ? Permettre aux voyageurs d’affaires de prolonger leur séjour facilement, afin de visiter et profiter de la culture du pays.

Maud au Château de Bagnols en 2009

L’hôtellerie, un choix du coeur

Après avoir intégré l’Institut Commercial de Nancy en 1997, elle va appréhender au travers différents stages, la réalité du secteur : réceptionniste au Relais des Trois Mas****  à Collioure, Responsable de clientèle à la Brasserie Flo de Metz  avant d’intégrer le Groupe Restholux  (Jean-Michel et Françoise Gallon) à l’hôtel Les Bories**** à Gordes, à L’Auberge de Cassagne**** à Avignon et  enfin à L’Hostellerie du Vallon de Valrugues**** à Saint Rémy de Provence, France.

En 2000, diplôme en poche (DEUST• ICN), elle décide de partir, d’abord en Irlande puis en Angleterre pour parfaire sa maîtrise de la langue anglaise et pouvoir présenter le concours d’entrée à l’IMHI-ESSEC.

En 2002, à son retour en France, elle est reçue au concours d’entrée de l’Institut du Management Hôtelier International (IMHI-ESSEC). Optant  pour l’alternance, elle intègre dans la foulée le groupe familial (famille Bertrand) propriétaire du Saint James Paris, 4 étoiles (48 chambres, Small Luxury Hotels of the World), Paris, France, du Pavillon de la Reine, 4 étoiles (56 chambres, Small Luxury Hotels of the World), Paris, France et du  Relais Christine, 4 étoiles (51 chambres, Small Luxury Hotels of the World), Paris, France.

D’octobre 2002 à juillet 2004, la voilà propulsée Attachée Commerciale au sein du Service Commercial du groupe. À la fin de son alternance, elle sera désignée Responsable du service « Séminaires et Banquets» pour le Saint James Paris. Superbe expérience aux côtés de personnalités actuelles du secteur.

Maud Dick, révélatrice d’authenticité intérieure comme elle aime à se définir

En effet, à cette époque, Frédéric Savouré en Hébergement, Alain Cirelli en cuisine ou bien encore Laure Pertusier au commercial travaillent sous la supervision d’un Directeur émérite, Timothy Goddard.

À la fin de son alternance, titulaire d’un MBA de l’IMHI-ESSEC (2004) et forte de ses multiples expériences dans des hôtels de luxe, elle rejoint un lieu mythique alors propriété de la famille Livry-Level, le Château d’Audrieu (aujourd’hui propriété de 2L Collection). Cheffe de réception, elle répond, 2 ans après, à l’appel du Saint James…. à Montréal, Leading Small Hotels of the World.

L’écoute et l’échange, au centre du projet du designer d’intérieur

2007, une carrière « météorite »

De retour en France fin 2007, sa carrière va réellement décoller. Directrice Commerciale et Marketing du Château de Bagnols possédé alors par Lord Andrew Davis (Von Essel Hotels), Maud va contribuer au lancement de ce fantastique produit mais aussi connaître sa chute avec la faillite du magnat britannique de l’immobilier. À Bagnols, elle sera supervisée par un Directeur Général bien connu des personnalités du secteur -il fut Directeur au Ritz Paris pendant plus de 20 ans- Franco Mora.

 » J’ai énormément appris aux côtés de Monsieur Franco Mora, il est à mes yeux un exemple, un modèle »

Par la suite, elle croisera la route du génial Valéry Grego fondateur des Hôtels d’en Haut -désormais Beaumier– et occupera son premier poste de Directrice Générale au Val Thorens puis s’expatriera en Suisse pour un boutique hôtel design, le Nevaï avant la Belgique.

En 2019, Maud, alors Directrice Générale de Fraser Hospitality à Genève s’interroge : après près de 20 années passées dans le secteur dont près de 8 en qualité de Directrice Générale, il était temps de faire le point et d’envisager une nouvelle vie.

« Je n’ai pas l’impression d’avoir changé de vie mais tout simplement d’avoir poursuivi mon chemin car le passage de l’hôtellerie à l’architecture d’intérieur place toujours le client au cœur de la relation et l’écoute prédomine »

Architecte d’intérieur, une évolution naturelle pas une rupture !

Ainsi, après une première partie de vie professionnelle, il était temps de penser à soi.

Bilan de compétences à la clé et échanges nourris avec ses proches et ses relations professionnelles, sa passion de toujours pour le bien-être et le beau et son envie d’agir sur la matière, de façonner, conjuguées à son passé d’hôtelière dans des lieux tous « plus étonnants les uns que les autres » l’ont conduite à formaliser ses envies au travers des mots clés :  art, contact avec la matière, rencontres, échanges, liberté, indépendance, beau.

Après maintes réflexions, le concept se formalise et devient réalité : en 2020, après avoir suivi une formation intensive auprès d’une architecte d’intérieur française, après une certification suisse en design intérieur  et une autre en Feng-shui Occidental, son envie est devenue réalité. Elle est désormais Architecte d’intérieur et fonde, dans la foulée, Studio Mahaut, agence de design et d’architecture d’intérieur.

Maud Dick @ Nathalia Guaus Photography

LTH : Bonjour Maud, vous avez démarré votre activité en pleine pandémie, pas trop dur ?

Maud Dick: Non, pas vraiment, bien au contraire. Durant cette période, de nombreux propriétaires m’ont contacté pour repenser leur intérieur. En effet, la pandémie a amené nombre d’entre eux à repenser leurs intérieurs, leurs espaces de vie. Le bien-être est désormais au centre de leurs préoccupations.

LTH : Vous parlez de propriétaires. Vos clients sont essentiellement des particuliers ?

Maud Dick : Oui, absolument.

LTH : Et l’hôtellerie ne vous manque pas trop ?

Maud Dick: Je suis toujours une hôtelière dans l’âme. Avec Studio Mahaut,  je continue à « servir » des clients en attente de confort, de bien-être…

LTH : C’est à dire ?

Maud Dick : Mon métier est avant tout un métier d’écoute. L’essentiel du travail est fait à l’issue des échanges  nourris avec mon ou ma cliente. Questions fermées et ouvertes peuvent se succéder pendant 3 heures. Bien évidemment, cet échange s’articule autour d’un véritable cahier des charges dont l’ambition est de cerner l’ensemble de leurs attentes, leurs exigences et leurs préférences sensorielles. De l’importance de l’empathie, chère aux hôteliers ! Ce métier ne peut se faire sans ouverture aux autres et plus globalement au Monde et aux influences culturelles.

Alors, pour être tout à fait honnête, je n’ai pas l’impression d’avoir changé de vie mais tout simplement d’avoir poursuivi car le passage de l’hôtellerie à l’architecture d’intérieur place toujours le client au coeur de la relation et l’écoute prédomine

LTH : Repenser la décoration d’intérieur d’un hôtel serait une forme d’accomplissement, non ?

Maud Dick : Non car je vis au quotidien cet accomplissement avec ma reconversion où plutôt évolution professionnelle. Ce serait plutôt un joli coup du Destin de me ramener là où j’ai démarré !

En toute honnêteté, avant d’arriver à de tels projets, si je devais collaborer sur des projets entrepreneuriaux, repenser une maison d’hôtes ou un chalet serait un beau défi.

LTH : Maud, ravi d’avoir pu échanger avec vous et surtout j’espère que cette rencontre permettra à beaucoup d’hôteliers d’envisager nos Métiers sous un autre angle. Donner du bonheur à autrui c’est déjà donner du sens à sa vie.


Studio Mahaut 70, rue Louis et Auguste Lumière Technoparc, F-01630 Saint-Genis-Pouilly

France : +33 (0)7 83 01 78 91 Suisse : +41 (0)79 212 45 96

- Publicité 4 -