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« Tout est terminé… ou presque » assure-t-on dans le saint des saints du chantier de la Samaritaine, ce joyau du groupe LVMH (propriétaire également du Parisien). Ici, c’est la règle : le secret règne sur cette vaste rénovation et transformation de ce monument historique entre Seine, face au pont Neuf, et rue de Rivoli (Ier) dédié à l’hôtellerie de luxe sous le drapeau « Cheval Blanc », d’un côté, et au commerce de luxe et à la beauté, de l’autre.

L’hôtel, promis à devenir le premier palace de Paris, vue sur la Seine, est en voie de finition. Lors d’une présentation officielle des lieux en décembre 2019, la date d’inauguration avait été promise pour avril 2020. Dans les étages, la fin du gros œuvre approchait. Le confinement est ensuite passé par là. Interrompant le chantier et le travail des sous-traitants. Puis lentement, tout est reparti. Olivier Lefebvre, directeur de l’hôtel le promet, ce sera « le plus bel hôtel urbain de Paris ».

Réception des travaux de l’hôtel dans un mois

« Nous avons déjà fait la réception de certaines parties du chantier par tranches. Mais la réception totale est prévue pour fin octobre, début novembre », assure un des responsables du chantier. C’est à cette date, sur le fronton principal de la façade, côté pont Neuf, que le logo géant de l’enseigne sera accroché. Comme un symbole de la fin de plus de 15 ans d’un projet à rebondissements. « Il a fallu attendre cinq ans pour définir le projet

La Samaritaine, intérieur

et convaincre la mairie de Paris, cinq ans pour obtenir le permis de construire et répondre aux recours et cinq ans pour les colossaux travaux qui ont été engagés », avait alors précisé Jean-Jacques Guiony, PDG de la Samaritaine sans s’attendre à l’inimaginable : devoir patienter un an de plus.

Derrière sa façade Art déco, le futur palace compte 72 chambres dont chacune fait 45 mètres carrés minimum avec vues sur le fleuve pour un prix de départ à 1 150 euros, selon les tarifs indiqués lors de la présentation. Une piscine de 30 m de long et une somptueuse terrasse autour de la verrière historique. « La terrasse a été plantée. Le jardin donnera une vue unique sur Paris. C’est clairement une belle prestation », décrivent ceux qui ont pu déjà s’y promener. Les restaurants seront à n’en pas douter pris d’assaut.

L’ameublement est lancé

Dans les étages, il ne reste plus qu’à meubler les espaces communs et les chambres. Une fois cette ultime étape faite, les équipes pourront prendre possession des lieux. Il faudra bien deux à trois mois de rodage pour faire tourner l’établissement. Bien qu’aucune date officielle ne soit encore indiquée. « Nous attendons de voir comment les conditions sanitaires vont évoluer », soulignent les responsables chez LVMH. Les ouvertures des frontières seront un point déterminant. Février ou mars ? Peut-être avril ?

L’ensemble du chantier de l’hôtel est sur la dernière phase, tandis que ce celui du grand magasin est terminé. Il a même accueilli le défilé Louis Vuitton.LP/Eric Le Mitouard  

Pour le grand magasin de la Samaritaine, côté Rivoli, l’aménagement est parfaitement avancé. « Nous avons fait la réception des travaux en juillet, juste quelques mois après la fin du confinement. Tout est prêt. Il n’y a plus qu’à installer les produits des marques sur les présentoirs », précise un des responsables du groupe. Et d’attendre la clientèle internationale à qui le lieu sera destiné.

Déjà un défilé de mode dans les étages

Tout est achevé et en ordre pour recevoir du public, à tel point que le défilé Louis Vuitton collection printemps-été 2021 a pu se dérouler dans les 20 000 mètres carrés d’espace commercial, le 6 octobre dernier, avec pour décor, la verrière principale, le grand escalier avec ses dalles de verre à l’ancienne, ses céramiques de couleurs restaurées et ses feuilles de marronniers des garde-corps de l’escalier rehaussés à la feuille d’or. Pas moins de 600 marques « mode, art de vivre et gastronomie », occuperont les espaces de vente. La plupart des marques du groupe LVMH seront présentes, ainsi que 40 exclusivités, et 12 points de restauration doivent y trouver place.

A l’extérieur, côté rue de Rivoli, l’immense paroi de verre 130 m linéaires, conçue par l’agence d’architecture japonaise Sanaa, est achevée depuis longtemps déjà. La palissade de protection, petit à petit, s’est réduite laissant désormais le trottoir aux passants qui tentent de jeter un coup d’œil à travers les vitres grisées.

 1500 emplois à terme

Se reflètent les commerces des autres enseignes, situées en face, qui n’attendent qu’une chose : l’ouverture des portes pour voir revivre le quartier. Plus de 1 500 personnes devaient travailler dans ce véritable cœur de ville : 380 emplois pour l’hôtel et 750 autres pour le grand magasin porté sur le luxe et la beauté.

Cet immense pâté de maison, vaste « pôle d’attraction », selon la définition de Jean-Jacques Guiony, est en phase de finition après 750 millions d’euros de travaux. En voisin, le magasin 1, qui accueille sous sa verrière moderne le restaurant Le Kong, termine son ravalement alors que la mairie a aménagé un espace piéton arboré à ses pieds. L’autre magasin, le n° 3, qui a longtemps été loué à Etam, est aussi en totale réfection pour y recevoir 3 000 mètres carrés de commerce et autant de bureaux.

Tout devra être terminé en même temps, vers mars ou avril. De quoi révolutionner le quartier, désormais sans voiture.

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