- Publicité Top Ad -

« Quand on termine son master 2 par un stage, on doit faire des choix et commencer sa carrière professionnelle. Souvent, cela se traduit par un poste dans la structure dans laquelle on a effectué notre stage de fin d’études.

Pendant ces six mois au sein d’un établissement de prestige, et malgré le fait que mes collègues étaient très sympathiques, et le stage très intéressant, j’ai compris que je ne servais absolument aucun but social ni écologique. Je participais indirectement, à travers l’activité de mon établissement, à la destruction de la planète ( +70 % de la clientèle est internationale et vient en avion). Alors que je redoublais d’efforts dans ma vie personnelle pour protéger mon environnement, réduire mes déchets, manger moins de viande, changer de banque, me déplacer en train et à vélo…

Je ne m’y voyais juste pas.

Le fait d’évoluer à l’intérieur d’une structure m’a permis de mieux comprendre les choses. Alors la décision de quitter le monde de l’hôtellerie haut de gamme et de luxe s’est imposée à moi. C’était pour moi la seule chose à faire, j’avais bien compris que je ne changerai pas les choses de l’intérieur, car c’est le business model tout entier des entreprises qui reposent sur le tourisme international qu’il faudrait repenser.

Face à sa dissonance cognitive

J’étais en réalité dans une situation de dissonance cognitive : je menais des actions (le stage) qui allaient à l’encontre absolue de mes valeurs réelles (l’environnement et l’écologie).

Alors vient un besoin profond de cohérence, avec mes valeurs, le sens que je veux donner à ma vie, mon travail. La fameuse quête de sens dont on entend souvent parler, qui surgit quand les jeunes sont confrontés à la désillusion du monde du travail, du système économique dans lequel nous nous trouvons et qui nous entraîne avec sa quête de croissance infinie, vers une catastrophe climatique.

j’étais resté dans le déni d’une réalité que je ne voulais pas voir

J’ai toujours eu une fibre écologique et j’ai toujours fait attention, je n’ai jamais eu de voiture, j’ai toujours essayé de limiter ma consommation de viande, de vêtements, conscient de l’empreinte écologique de mes choix individuels. Mais ma prise de conscience s’est accrue en écrivant mon mémoire de fin d’études qui portait sur la Responsabilité sociétale des entreprises dans le secteur de l’hôtellerie, avec comme terrain d’études l’hôtellerie haut de gamme et de luxe. (…)

Il quitte l’hôtellerie mais pas le secteur du tourisme (…)

- Publicité 4 -