Accueil Baromètre social

Pourquoi les jeunes sont-ils les grands gagnants de la baisse du chômage ?

Si le taux de chômage des jeunes reste élevé, il a affiché une nette baisse d’après les chiffres dévoilés par l’Insee pour le quatrième trimestre 2021.

Depuis la publication par l’Insee des chiffres du chômage pour le quatrième trimestre de 2021, vendredi 18 février, le gouvernement se réjouit. Le taux se situe à 7,4%, après une baisse de 0,6 point. Une tranche d’âge est particulièrement concernée : les 15-24 ans, comme le détaille franceinfo. Si les jeunes sont souvent les premiers touchés par le chômage, beaucoup plus que la population active globale, les demandeurs d’emploi dans cette catégorie n’ont jamais été si peu nombreux depuis 2001 (15,9%). Plusieurs explications en résultent. Naturellement, la reprise de l’économie après la pandémie de Covid-19 a indéniablement joué un grand rôle. En temps de crise, les contrats précaires, comme les CDD ou l’intérim, sont les premiers frappés, et les jeunes sont souvent dans ces situations.

Mais d’après Christine Erhel, professeure d’économie au Conservatoire des arts et métiers, citée par franceinfo, « l’emploi des jeunes est très sensible à la conjoncture. Comme on est dans une période économique favorable depuis l’automne, une baisse du chômage est logique ». La fin d’un certain nombre de restrictions en place, pendant les confinements par exemple, a également naturellement coïncidé avec la réouverture d’établissements dans des secteurs enclins à embaucher. Franceinfo évoque le tourisme et l’hôtellerie-restauration, qui emploient beaucoup de jeunes ou des étudiants. Autre phénomène, également en lien avec la reprise économique : la nécessité pour les entreprises de trouver des candidats rapidement, car la main-d’œuvre tend à manquer. Cette urgence a pu engendrer « une baisse des exigences de la part des employeurs qui, auparavant, exigeaient notamment d’avoir de l’expérience et qui désormais prennent des jeunes, même sans expérience », estime Philippe Askenazy, économiste au CNRS, qui livre son analyse à franceinfo (…) Lire la suite sur Capital