Ces dernières années, la chaîne française multipliait les projets en association avec des magnats locaux de l’immobilier et, dans le cas de trois hôtels, avec des sociétés faisant désormais l’objet de sanctions internationales. Trois sociétés avec lesquelles Accor a suspendu sa collaboration, précise la chaîne au Monde. Un Fairmont à Moscou qui devait ouvrir en fin d’année, un Mövenpick moscovite ouvert en 2020 et un autre en projet dans le Kamtchatka ne pourront pas, en l’état, afficher cette enseigne. L’une des sociétés, la banque Sberbank, copropriétaire du Fairmont, a informé Accor de l’arrêt définitif du partenariat.

Réactions tardives

Les chaînes hôtelières occidentales se gardent bien, pour l’heure, de tirer un trait sur trente ans d’une lente implantation sur le territoire russe. Il a fallu deux semaines après l’invasion russe pour qu’Accor annonce la suspension des ouvertures prévues et de ses projets de développement en Russie. Il a rapidement été imité par Marriott, Hilton, IHG et Hyatt – qui maintient une ouverture d’hôtel à Rostov, le 1er mai –, dont chaque communiqué semble avoir été copié sur le voisin. Radisson a été plus hésitant, ne communiquant que le 18 mars.

Les hôtels existants restent en service. Les ouvertures sont, pour l’heure, simplement reportées, et Accor conserve son bureau et sa soixantaine de salariés à Moscou. Un entre-deux qui révolte Mariana Oleskiv, directrice de l’Agence pour le développement touristique de l’Ukraine. Par courrier, à deux reprises, les 14 et 18 mars, elle a exhorté les chaînes à quitter la Russie. (…) Lire la suite sur Le Monde (réservé abonnés)