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Ariane Oswald vient d’acheter une grande quantité de piles. Pas pour chez elle, mais pour les quatre hôtels Sorell qu’elle dirige à Zurich et dans les environs.

A l’hôtel Rütli par exemple, les clients accèdent à leur chambre grâce à une carte électronique. «En cas de panne de courant, les serrures des portes fonctionnent sur batterie», explique la directrice de l’hôtel. En cas d’extrême urgence, il y a aussi la possibilité d’ouvrir avec une clé plus traditionnelle. «Mais nous ne les avons pas utilisées depuis des années», souffle l’hôtelière. Si l’un de ses clients se voyait remettre par erreur une clé qui ouvre toutes les portes, il se retrouverait soudain avec un passe-partout pour tout l’établissement.

Ariane Oswald ne veut pas semer la panique en cas de black-out. «Mais plus vite on a un plan d’urgence, plus ce sera facile», justifie-t-elle. Et la Zurichoise n’est pas la seule: d’autres hôteliers achètent non seulement des piles, mais aussi des bougies, des lampes de poche et des batteries externes. Selon eux, les clients devraient pouvoir charger leur téléphone lors d’une panne de courant.

Certains hôtels voulaient installer un générateur de secours dans leur cave — mais ceux-ci sont en rupture de stock dans toute l’Europe.

30% de chiffre d’affaires en moins

Ce mercredi, le Conseil fédéral a exposé ses plans d’économie pour l’électricité et le gaz. Les hôtels font l’objet d’une attention particulière, puisque la Confédération envisage de fermer les piscines, les saunas et les espaces bien-être si les appels à l’économie d’électricité ne suffisent pas.
Ariane Oswald serait concernée par cette interdiction. Dans un de ses hôtels, il y a des suites avec bain de hammam et sauna. «Si nous ne pouvons plus les louer, nous aurons 30 à 40% du chiffre d’affaires en moins.» Du côté de l’hôtellerie de montagne, la baisse du chiffre d’affaires serait encore plus importante.

Certains employés des hôtels se retrouveraient soudain sans travail. L’association de la branche de l’hébergement HotellerieSuisse demande donc des mesures de soutien en cas de restrictions ou d’interdictions — entre autres du chômage partiel comme durant la pandémie.

Fondue et assiettes froides

Le scénario catastrophe? Le black-out. «Mais même si cela n’arrive pas, nous nous attendons à des fluctuations de courant en raison de la situation incertaine de l’approvisionnement», explique Ariane Oswald. L’électricité pourrait être coupée pendant de courtes périodes à certains moments de la journée.

Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. Par exemple, si un incendie se déclarait pendant une coupure de courant. Le système d’alarme incendie n’enverrait pas d’appel d’urgence automatique aux pompiers. «Nous devrions faire plus de rondes de contrôle dans l’hôtel», souligne la Zurichoise.

Si l’électricité est coupée, la cuisinière ne fonctionnera pas non plus. Des idées circulent dans le secteur pour servir aux clients des assiettes froides ou une fondue à la lumière des bougies. (…) «Si l’électricité est coupée, nous ne pourrons pas maintenir la chaîne du froid. La loi sur les denrées alimentaires nous y oblige.» (…)

Occuper les chambres par étage

Si des coupures de courant récurrentes et prolongées devaient effectivement se produire, tout cela ne ferait plus l’ombre d’un doute pour l’hôtelière: «Nous ne pourrions alors plus fournir nos prestations. Le client ne vient pas dans notre hôtel pour s’asseoir dans sa chambre avec une lampe de poche et une bougie.» (…) Article complet et suite sur Blick

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