Ensemble pour le climat : la montagne en mode alliance
En matière de tourisme de montagne, l’heure est à la coopération internationale. Réunies lors du salon Interalpin à Innsbruck, des stations emblématiques telles que KitzSki (Autriche), Kronplatz (Italie), LAAX (Suisse), Levi (Finlande), SkiStar (Scandinavie), NZSki (Nouvelle-Zélande), OK Bergbahnen (Allemagne) et bien sûr, la Compagnie des Alpes (France), ont officialisé la Global Sustainability Ski Alliance.
Objectif affiché : mutualiser expertises, innovations et données pour accélérer la transition écologique du tourisme de neige, tout en garantissant la viabilité économique des territoires concernés.
Une réponse concrète à l’urgence climatique
Avec 25 millions de journées-skieurs à leur actif et plus de 800 remontées mécaniques exploitées à travers le monde, les membres de l’alliance sont confrontés en première ligne aux effets du changement climatique.
« Il est de notre responsabilité d’agir collectivement pour préserver les conditions hivernales et contribuer aux objectifs de l’Accord de Paris », souligne Dominique Thillaud, PDG de la Compagnie des Alpes.
Parmi les axes prioritaires :
- Réduction des émissions de CO₂ dans les opérations directes
- Décarbonation des chaînes d’approvisionnement
- Électrification des infrastructures et recours massif aux énergies renouvelables
- Standardisation des indicateurs environnementaux
Coopération, innovation, ancrage territorial
Au-delà de l’environnement, l’alliance entend renforcer ses externalités positives sur les régions d’implantation. Emploi local, qualité de vie, développement durable des infrastructures : les stations s’engagent à mesurer et valoriser leur impact économique et social.
« Le tourisme durable est une réalité mesurable, économiquement viable et socialement bénéfique », affirme Henrik Volpert, CEO d’OK Bergbahnen.
L’Europe et au-delà : une ambition mondiale
Cette alliance marque aussi un tournant géographique. Pour la première fois, des exploitants européens collaborent officiellement avec leurs homologues néo-zélandais pour bâtir une stratégie globale. Un signal fort pour une industrie où la saisonnalité n’a plus de frontières… ni d’excuse.
« C’est en partageant nos données et innovations que nous pourrons transformer durablement le secteur », conclut Paul Anderson, CEO de NZSki.