Inutile de chercher de fausses raisons à l’ascension d’un cadre que l’on jugeait, selon nos propres critères, médiocre ou tout du moins, « pas génial ! »
Souvent, la frustration et parfois la simple jalousie amènent le.la cadre « frustré.e » à évoquer « le réseau » et le « sens politique » du. de la « pseudo-imposteur » pour commenter une promotion « pas méritée » !
Or, exception faite de cas particuliers, une telle perception doit nous amener à une véritable introspection.
Syndrome de l’imposteur vs Surconfiance
Forte de 25 années d’expérience en qualité de cadre hôtelier en hébergement, j’ai pu constater qu’avant toute chose, ce qui fait la différence est la confiance en soi. En effet, la confiance en soi, l’estime que l’on se porte permet de rester en totale possession de ses moyens, de mieux communiquer, d’affirmer sa personnalité, d’être force de proposition, d’oser, de s’ouvrir aux opportunités et d’influencer autrui.
Malheureusement, entre syndrome de l’imposteur (le syndrome de l’imposteur est ce sentiment auto-entretenu d’incompétence et de doute en sa personne et ses compétences, et qui persiste malgré les succès scolaires et professionnels. Source livi), manque d’estime de soi et timidité maladive, de nombreux talents optent pour une « mise en retrait », laissant le champ libre aux « hussards » forts de leur confiance égotique (voire surconfiance !).
« L’ignorance engendre la confiance plus souvent que la connaissance » Charles Darwin
Ce constat que nous faisons tous a désormais un nom
Depuis 1999, deux psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger Spar ont théorisé ce phénomène : c’est « l’effet Dunning-Kruger« . Les scientifiques sont partis d’une hypothèse darwinienne : « L’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance ».
Pour résumer, l’effet Dunning-Kruger est un paradoxe psychologique : les personnes moins compétentes se considèrent comme des professionnels, tandis que les personnes plus compétentes ont tendance à douter d’elles-mêmes et de leurs capacités. Plus le niveau de compétence est bas, plus la confiance en soi est élevée.
Alors, plutôt qu’accabler autrui, il est peut être temps d’oser l’introspection, de faire le choix par exemple d’une formation diplômante, de combattre sa timidité avec l’aide d’un thérapeute, de valider ses acquis, de développer sa prise de parole en public, d’oser le grooming… en somme de développer toute action permettant de développer l’estime que l’on a de soi. Et, c’est du vécu !