Thérapie du rire | Management « Au secours, les fayots* reviennent » ! par Paul H.
Régulièrement, nous sélectionnons les courriers de nos lecteurs. Ce mois-ci, un billet particulièrement drôle a séduit la rédaction de LTH. Nous vous livrons ici le post dans son intégralité. L'auteur, Directeur Restauration, a préféré rester anonyme. Merci à lui.
(*) Définition du fayot : Celui qui cherche à se faire bien voir de ses supérieurs ; lèche-bottes.
Fort de mes deux décennies à diriger la restauration (F&B Director) de plusieurs établissements de prestige en France comme à l’international, j’ai été parfois confronté à ce personnage ambigu.
Cependant, il faut le reconnaître, dans les hôtels où le juge de paix reste le résultat, qu’il soit économique ou qualitatif, son rôle est minoré. Ainsi, je dois l’avouer, en Angleterre ou en Australie où j’ai eu la chance de travailler pour des groupes tels qu’Accor ou IHG, nulle trace de ce personnage !
Mais à mon retour, en Europe continentale en 2017 et notamment en Espagne et en France, « là où les relations interpersonnelles décident bien souvent de votre carrière », je les ai côtoyés et même subis.
On a tous rencontré, au moins une fois dans sa carrière professionnelle, ce fayot facilement reconnaissable par sa capacité à « créer du rien à base de fiel », prompt à attiser les tensions et à rapporter les faits et gestes de ses collègues dans un seul but : exister aux yeux de son N+1 en discréditant les autres.
Car on le sait, seul le fayot travaille. Surtout pour lui-même.
Le fayot est plus qu’un cadre : il se considère comme l’homme ou la femme de confiance de son « boss ».
Outrepassant souvent son cadre, il juge les autres, leurs services et c’est là la force du fayot : en dévalorisant les autres, il détourne les regards inquisiteurs sur son propre service ou département, s’épargnant toute critique et surtout, dévalorisant les autres pour mieux se faire valoir.
Alors comment reconnaître le fayot d’entreprise ?
Les 8 signes du fayotage
S’il se définit comme une personnalité ayant « le sens politique », la réalité est souvent bien moins glorieuse. Il/elle possède une partie des attributs du pervers narcissique des relations amoureuses, la séduction en moins.
Symbole d’un management en pleine interrogation dans un contexte économique difficile ou assombri, comment détecter le fayot ?
- 1 – Monsieur ou Madame « tout le monde » en apparence, le fayot est souvent doté « d’un charisme de bulot » et aime à se croire exceptionnel
- 2 – Le fayot adopte régulièrement la posture de victime pour attendrir « ses proies »
- 3 – Il dénigre systématiquement son entourage : il suffit d’une remarque formulée par son N+1 à l’encontre de son ou de sa collègue (sa future proie !) pour que le fayot sonne la curée !
- 4 – Souvent, sa réputation le précède : le fayot, tout le monde le connaît mais « on fait avec »!
- 5 – En toile de fond, le fayot est dépourvu d’empathie même si à l’arrivée de « sa proie » dans l’entreprise , il aura tout fait pour devenir, dans un premier temps son confident, son tuteur….
- 6 – L’arme ultime du fayot : isoler l’autre en dénigrant, dans un premier temps, les collaborateurs de sa future « victime », histoire de l’isoler.
- 7 – « Je n’ai jamais fait ça, je n’ai jamais dit ça », « Tu veux que je t’aide » voilà un florilège de phrases lancées par le fayot « sauveur-menteur » qui déforme la réalité pour mieux manipuler.
- 8 – Peu courageux, lors d’un changement de direction, il sera le premier à rallier le nouveau management.
Vous voilà désormais averti ou… démasqué !😂