À Anfoin, paisible commune togolaise réputée pour son accueil chaleureux et son complexe hôtelier MEKA GROUP, l’ambiance vient de virer au morbide. La raison ? Une morgue flambant neuve en construction… à quelques pas de l’hôtel.
MEKA Hoteln va bientôt se retrouver avec un voisinage silencieux qui ne manque pas de fraîcheur.
Ces dernières heures, la nouvelle a fendu l’air comme un coup de scalpel : pas de concertation publique, pas d’étude d’impact, juste des pelleteuses et des plans de béton. Le tourisme funéraire était peut-être un concept, mais sûrement pas celui imaginé ici.
“Repos éternel” en chambre double ?
Pour MEKA GROUP, c’est un coup dur : ils craignent un effet de « clim réfrigérante » sur leurs réservations. « Nos clients viennent pour se détendre, pas pour croiser un corbillard au petit déjeuner », lance un membre de la direction, mi-amusé, mi-désespéré auprès de nos confrères d’Ici Lomé.
Quand le cadastre frôle le désastre
Les autorités, elles, avancent un « besoin sanitaire pressant » selon le site Ici Lomé. Soit. Mais la population demande surtout un minimum de coordination entre les infrastructures publiques et les investissements privés. Car pour l’instant, cette décision donne l’impression qu’un urbaniste somnambule a dessiné le plan de la ville.
Résultat : tout le monde appelle au dialogue. Urbanistes, opérateurs hôteliers, citoyens… et peut-être même quelques médiums. Car si les morts ne se plaignent jamais de leurs voisins, ils restent les « guest comments » aux clients-zombies…