« Sauf guerre mondiale, l’été se présente plutôt bien. Nous avons déjà beaucoup de réservations d’Américains et de Canadiens » : Michel Tschann, propriétaire du Splendid Hôtel à Nice et président honoraire du syndicat des hôteliers de la Côte d’Azur, fait contre mauvaise fortune bon coeur. Car le déclenchement de la guerre en Ukraine risque bien de venir assombrir le ciel des professionnels locaux, dont l’activité repartait à peine après la parenthèse du Covid-19.
Le tourisme en provenance de Russie et d’Ukraine constitue en effet une manne qui, dans les mois qui viennent, a toutes les chances de leur échapper. Selon le comité régional du tourisme (CRT) Côte d’Azur, la part des Russes et ressortissants de plusieurs républiques de l’ex-URSS, dont l’Ukraine, s’élevait en 2019 à 6 % de la fréquentation étrangère des hôtels et résidences de la Côte d’Azur. Ce chiffre avait atteint un pic en 2012, à 9 %. Il a chuté depuis en raison de la forte baisse du rouble, qui diminue le pouvoir d’achat des Russes dans la zone euro. (…) réservé abonnés