Depuis plusieurs mois, les établissements hôteliers, des palaces aux chaînes plus modestes, tirent la sonnette d’alarme : le durcissement des expulsions prive l’hôtellerie d’une main-d’œuvre essentielle. Dans les cuisines, les services de chambres, l’entretien ou la maintenance, les travailleurs immigrés occupent des postes souvent délaissés par les citoyens américains.
Des hôtels en quête de solutions face à une pénurie de personnel
La National Restaurant Association et l’American Hotel & Lodging Association ont multiplié les alertes : sans une main-d’œuvre suffisante, la qualité du service et l’expérience client, cœur de l’hospitalité américaine, sont directement menacées. Des suites inoccupées faute de personnel pour les préparer, des délais rallongés dans les restaurants d’hôtels, un entretien des espaces communs dégradé… autant de symptômes d’un secteur sous tension.
Les chaînes hôtelières et établissements indépendants rapportent des taux de vacance inédits sur des postes essentiels, aggravés par les procédures complexes et coûteuses des visas temporaires comme le H-2A ou le H-2B, inadaptés aux besoins permanents de l’hôtellerie.
Une réponse politique sous la pression des professionnels
Conscient du risque pour un secteur clé du tourisme américain, qui emploie des millions de personnes et génère des milliards de dollars de revenus, Donald Trump, également « hôtelier », a indiqué qu’il examinerait un assouplissement ciblé de sa politique. Parmi les pistes évoquées : l’accélération des procédures de visa temporaire, des exemptions pour les travailleurs hôteliers de longue date, ou un programme spécial permettant de régulariser certains profils.