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UK-UE, Tourisme | 60 leaders du secteur appellent à un accord de mobilité jeunesse avec l’Union Européenne

Soixante dirigeants de l'industrie du voyage, dont TUI, Jet2, Abta et UK Hospitality, exhortent le gouvernement britannique à conclure un accord de mobilité jeunesse avec l'Union européenne. Une mesure clé pour revitaliser le secteur du tourisme, affaibli par le Brexit.

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Alors que les conséquences du Brexit continuent de freiner les échanges humains et économiques entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, les professionnels du tourisme se mobilisent. Dans une lettre adressée à Nick Thomas-Symonds, ministre des Relations avec l’UE, soixante leaders du secteur – parmi lesquels TUI, Jet2, Dertour UK, Abta, UKinbound, Tourism Alliance ou encore UK Hospitality – réclament la mise en place urgente d’un accord de mobilité jeunesse.

Ce dispositif, déjà évoqué à plusieurs reprises des deux côtés de la Manche, permettrait aux jeunes âgés de 18 à 30 ans de vivre, travailler et étudier librement dans les pays partenaires, sans devoir passer par la case visa long séjour.

Luke Petherbridge @ credit linkedin
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« Nous parlons aux gouvernements, passés et actuels, depuis 2016 sur la nécessité d’un tel accord », rappelle Luke Petherbridge, Directeur des Affaires Publiques de l’ABTA.


Une réponse directe aux blocages du Brexit

Depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les professionnels du tourisme sont confrontés à des freins administratifs croissants. Recruter des jeunes talents britanniques pour des postes saisonniers à l’étranger, ou organiser des tournées pour les artistes dans l’espace Schengen, est devenu un véritable parcours du combattant. Aujourd’hui, un jeune Britannique souhaitant travailler dans un hôtel en Espagne ou suivre une formation en France doit demander un visa long séjour et un permis de résidence.

Les conséquences sont claires : selon les données d’ABTA et de SBiT, les postes liés au voyage international ont chuté de 69 % depuis le Brexit.


Un levier pour la relance du secteur

L’accord de mobilité jeunesse est également vu comme un accélérateur de relance pour l’industrie du voyage. Les projections d’ABTA sont optimistes : d’ici 2034, le tourisme entrant pourrait croître de 20 % et le tourisme sortant de 15 % – à condition de lever les obstacles actuels.

Mark Tanzer @ credit linkedin
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« Ce programme ouvrirait des opportunités concrètes aux jeunes, en leur offrant des expériences professionnelles qui peuvent forger leur avenir », souligne Mark Tanzer, Directeur Général d’ABTA.

Le secteur touristique britannique espère ainsi retrouver sa dynamique d’avant 2020, tout en répondant à une demande forte des jeunes générations en quête de mobilité, d’autonomie et d’international.


Musiciens et jeunes professionnels en ligne de mire

Outre le tourisme classique, d’autres professions sont directement concernées. Les musiciens britanniques, par exemple, peinent à organiser des tournées dans les 29 pays de l’espace Schengen. La limite de 90 jours sans visa impose une contrainte incompatible avec le rythme du secteur artistique.

Dans cette perspective, les professionnels espèrent que l’accord de mobilité jeunesse sera négocié rapidement, avec des conditions équilibrées et favorables aux deux parties.

Alors que l’avenir des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne se joue en coulisses, les professionnels du tourisme se font entendre avec clarté. Leur message est simple : la mobilité des jeunes n’est pas seulement un enjeu politique, c’est un impératif économique et culturel. Pour un secteur qui emploie des millions de personnes et contribue largement au PIB britannique, l’accord de mobilité jeunesse pourrait bien être la clé d’un nouveau départ.

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