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À 32 ans, Maëlle Collot incarne un modèle de réussite professionnelle alliant passion, engagement et esprit d’entrepreneuriat. Cette jeune femme a su faire le lien entre ses racines vosgiennes et ses aspirations, se lançant dans un parcours professionnel aussi international qu’innovant. Aujourd’hui Directrice des Opérations de Sansi Hotels Zanzibar, elle revient, pour La Tribune de l’Hôtellerie, sur son parcours exceptionnel, ses projets en Afrique et son amour pour Zanzibar.

Rencontre avec une femme qui a su s’impliquer dans des projets d’envergure, tout en cultivant l’esprit de partage et d’inclusion.

LTH : Maëlle, pourriez-vous vous présenter et nous parler un peu de votre parcours ?

Je suis née dans les Vosges, dans une petite ville de 6 000 habitants. Très tôt, mes parents m’ont transmis leur passion du voyage, ce qui m’a donné le goût de découvrir le monde. À 32 ans et je me sens profondément liée à ma région d’origine, mais aussi à l’Afrique, qui est devenue un vrai moteur dans ma vie personnelle et professionnelle.

LTH : Pourquoi avoir fait le choix de l’hôtellerie après un DUT en gestion des entreprises à Nancy ?

Après un an à Londres en tant que jeune fille au pair, j’ai décidé de me lancer dans un DUT de gestion des entreprises à Nancy, sans savoir exactement dans quelle direction je voulais aller. Cependant, j’ai toujours eu un goût prononcé pour l’organisation, ce qui m’a naturellement orientée vers l’hôtellerie. Mes parents, qui ont remarqué ma passion pour la gestion d’événements, m’ont encouragée à explorer ce secteur. L’idée de créer des expériences uniques, de faire vivre des moments mémorables, m’a tout de suite séduite.

LTH : L’Afrique a-t-elle toujours fait partie de vos projets ? Vous êtes aujourd’hui très impliquée dans des actions humanitaires et environnementales en Afrique, notamment avec l’ONG *Our Farm Zanzibar*.

L’Afrique m’a toujours attirée, sans que je puisse expliquer pourquoi. En 2012, j’ai effectué une mission humanitaire au Togo, et ce fut une révélation. Dès que j’ai posé le pied sur le continent, j’ai ressenti un appel. J’ai alors commencé à m’investir davantage dans des projets locaux, notamment en 2020 en créant *Our Farm Zanzibar*, une ONG qui promeut l’agriculture locale durable et la formation professionnelle. Avec mes partenaires, nous avons créé des fermes pour fournir des produits frais aux hôtels, contribuant ainsi à l’économie locale et à la formation des jeunes Zanzibaris.

LTH : Votre histoire avec Zanzibar commence par un stage au *White Sand Luxury Villas* en 2015. Est-ce que vous diriez que c’est là que tout a commencé pour vous ?

Oui, c’est là que tout a véritablement commencé. Après ma première expérience en Afrique, j’ai souhaité prolonger mon séjour et m’immerger davantage dans le milieu hôtelier. J’ai été sélectionnée pour un stage au White Sand Luxury Villas, un hôtel Relais & Châteaux à Zanzibar. Cette expérience m’a permis de grandir énormément, aussi bien sur le plan professionnel qu’humain. J’ai eu la chance de travailler avec une équipe formidable et de découvrir en profondeur la culture locale. C’est là que mon attachement à Zanzibar a commencé à se renforcer.

LTH  : Vous avez été nommée Directrice Générale de l’hôtel Indigo Beach Zanzibar* à seulement 25 ans. Comment expliquez-vous une telle précocité ?

C’est un peu un concours de circonstances et un mélange de chance et de travail acharné. Pendant mon stage au *White Sand*, j’ai eu l’opportunité de rencontrer le propriétaire de l’hôtel Indigo, qui était également consultant pour le White Sand. Nous avons travaillé ensemble pendant plusieurs mois, et j’ai su me faire remarquer par mon sérieux, ma détermination et mon engagement. À la fin de mon Master, il m’a proposé de prendre la direction de Indigo, une chance unique de gérer un hôtel à 25 ans.

LTH : Vous avez par la suite pris la direction des opérations de Sansi Hotels Zanzibar, un groupe hôtelier avec plusieurs établissements. Comment s’est effectuée cette transition ?

Ma transition vers le groupe Sansi Hotels fut progressive. Tout d’abord, j’ai participé à l’ouverture du premier hôtel du groupe, Filao Beach by Sansi, en 2018, tout en étant encore à la tête de l’hôtel Indigo Beach. Au fur et à mesure des ouvertures, j’ai pris de plus en plus de responsabilités. Après la crise de la COVID-19, j’ai choisi de me consacrer pleinement à Sansi Hotels pour aider à son développement. Aujourd’hui, le groupe compte cinq hôtels, et mon rôle de Directrice des opérations consiste à superviser la gestion de ces établissements et à garantir leur succès.

LTH : Quelle a été votre plus grande réalisation à Zanzibar ?

L’une des réussites dont je suis la plus fière reste le développement d’un modèle de gestion durable à Zanzibar, notamment en termes de formation professionnelle. Grâce à Our Farm Zanzibar, nous avons créé un centre de formation hôtelière qui a formé plus de 300 jeunes Zanzibaris, leur offrant ainsi des opportunités qu’ils n’auraient pas eues autrement. C’est un projet profondément humain qui me tient à cœur.

LTH : Vous avez évoqué vos relations avec vos mentors et partenaires. Qui vous a particulièrement soutenue ?

Sur le plan personnel, ma famille a toujours été un soutien inébranlable. Ils m’ont encouragée à poursuivre mes rêves, même lorsqu’il s’agissait de partir à l’autre bout du monde. Sur le plan professionnel, je dois énormément à Yves Montel, mon mentor et partenaire. Il m’a donné des opportunités clés dans ma carrière et m’a toujours guidée avec bienveillance. J’ai aussi un grand respect pour Talal Atturkhan, avec qui je partage une vision de développement durable et d’hospitalité inclusive.

LTH : À la tête de plusieurs hôtels, votre parcours émérite est exemplaire. Peut-on parler de Zanzibar comme d’une terre d’opportunités pour de jeunes diplômés français ?

Zanzibar est un véritable carrefour pour l’industrie hôtelière. L’île connaît un essor rapide, avec l’arrivée de grandes marques internationales. Nous recherchons régulièrement des jeunes diplômés français, motivés et prêts à relever des défis. Les métiers les plus recherchés sont ceux liés à la gestion hôtelière, comme le management de l’accueil, la restauration, ou la gestion des équipes. Zanzibar offre une multitude de possibilités aux jeunes talentueux qui souhaitent s’y installer et participer à son développement.

LTH : Et votre avenir ? Vous voyez-vous rester à Zanzibar à long terme ?

Pour le moment, je suis vraiment épanouie à Zanzibar. Les projets sont nombreux et stimulants, et je me sens pleinement impliquée dans le développement de l’île. Mais je reste ouverte à d’autres horizons. L’Afrique, l’Europe, ou d’autres continents, tout est possible. Ce qui compte pour moi, c’est de continuer à évoluer dans un environnement où je peux apporter de la valeur, de la créativité et de l’humanité.

 

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