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Escroquerie | À Toulon, un père et son fils réinventent la gastronomie à crédit (sans jamais rembourser)

À un moment où de nombreux restaurateurs peinent à s'en sortir, certains continuent d'user et abuser de la filouterie, du "resto basket", une expression un peu trop sympa pour une pure escroquerie. Désespérant !

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Dans la famille « on mange bien et on paye jamais », je demande… le père. Et le fils. Ce tandem gourmet-gredin a été interpellé à Toulon ce jeudi 3 avril, après avoir enchaîné pendant trois ans les restos comme d’autres collectionnent les cartes Pokémon – sauf que leurs additions, eux, ils les laissaient au chef. Littéralement.

Le “resto basket”, vous connaissez ? C’est cette technique douteuse qui consiste à filer en douce après un bon repas, sans passer par la case “carte bleue”. Mais là où beaucoup s’en tiennent à un coup d’un soir (de faiblesse), notre duo préféré a vu les choses en grand. Très grand. Une centaine de restaurants arnaqués entre 80 et 150 € par restaurant), trois années d’opérations bien huilées, et une stratégie digne d’un Master en filouterie option cuisine française.

Une technique aux petits oignons

Leur recette du succès ?

  1. Repérer les restos sympas sur Google, ceux où le patron est “adorable” et “compréhensif”.
  2. Commander comme s’ils venaient de gagner au loto – plats, vins, dessert, digestif, peut-être même un petit extra pour le chien.
  3. Au moment de l’addition : panne mystérieuse de carte bancaire. Damned !
  4. Le fils part au distributeur chercher du cash… et revient bredouille. Quelle malchance, ce distributeur ! Il a toujours un souci.

Mais rassurez-vous, le papa, homme de confiance, laisse sa carte d’identité ou sa carte Vitale. Bon prince. Il reviendra demain matin, promis juré.
Sauf que… non.
Et au cas où vous vous demandez comment il récupère sa carte pour recommencer : eh bien il la déclare perdue ou volée et en refait une. Voilà. Tranquille Émile.

Un menu “tout compris” et bien rôdé

Le petit détail croustillant ? Le père, 48 ans, est déjà connu des services de police. Pas pour ses talents de sommelier, hein, mais plutôt pour quelques “antécédents”. Et son fiston, 18 ans à peine, a avoué aller au resto deux à trois fois par semaine. Avec un tel appétit, on aurait presque envie de les applaudir… sauf qu’ils laissent tous les autres avec la note salée.

En tout, 43 restaurateurs ont porté plainte, probablement entre deux crises de nerfs et trois relances à la police. Selon le site Démotivateur, l’un d’eux aurait même tenté de garder la carte d’identité pour encadrer dans son resto : “En souvenir de mes meilleurs pigeons.”

“À la carte” judiciaire

Après six mois d’enquête, la police a pu identifier et interpeller le duo. Le père est aujourd’hui poursuivi pour “filouterie d’alimentation” (larticle 313-5 du Code pénal) une infraction qui sonne comme le nom d’un plat chez Paul Bocuse – mais aussi pour “provocation de mineur à commettre un délit”. 

Quant au fils, il risque d’avoir droit à un menu spécial “dine and dash”, en entrée garde à vue, en plat principal comparution, et en dessert… travaux d’intérêt général.

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