Fondée en 2013 à Riyad, Hamburgini s’était imposée en une décennie comme l’un des plus grands succès de la restauration rapide en Arabie saoudite. Grâce à une communication percutante sur les réseaux sociaux et un positionnement résolument tourné vers la jeunesse, la marque avait connu une croissance fulgurante : 57 restaurants ouverts entre 2015 et 2019, dont près de 30 dans la capitale, mais aussi à Jeddah, dans l’Est du pays, au Qassim et à Hail.
En 2020, son directeur général de l’époque, Nawaf Al Fawzan, affichait une ambition sans limite, annonçant que Hamburgini ouvrait « plus de restaurants que n’importe quelle autre chaîne » et préparait même une introduction en bourse partielle sur le second marché saoudien Nomu.
➡️ Le tournant dramatique survient en 2024. Plus de 70 clients tombent gravement malades, et une personne décède, après avoir consommé un produit contaminé dans un établissement de Riyad. Les autorités sanitaires identifient rapidement le responsable : une mayonnaise importée, de marque Bon Tum, contaminée par la bactérie Clostridium botulinum, à l’origine du botulisme.
Bien que l’origine du problème ait été imputée au fournisseur, l’impact sur Hamburgini fut immédiat : fermeture administrative de ses points de vente à Riyad, effondrement de la fréquentation et perte totale de confiance des consommateurs.
Au fil des mois, les dettes se sont accumulées, forçant la société mère, Asasiyat Al Ghitha Trading Co., à réduire drastiquement ses opérations avant d’être placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Riyad en août 2025. Les créanciers disposent désormais de 90 jours pour déposer leurs réclamations.
Ce naufrage marque la fin d’un symbole de l’entrepreneuriat saoudien dans la restauration, souvent présenté comme une alternative locale aux géants internationaux du fast-food.





