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Coliving | La Mairie de Paris adopte une délibération « Zéro Coliving »

Le Conseil de Paris a adopté une délibération initiée par le groupe communiste et citoyen visant à interdire les projets de coliving sur le territoire parisien. La Ville entend ainsi "protéger le parc locatif privé" face à un phénomène jugé spéculatif et contraire au droit au logement.

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C’est un nouveau front qui s’ouvre dans la politique du logement parisienne. Après la régulation des meublés touristiques type Airbnb et l’encadrement des loyers, la Mairie de Paris s’attaque désormais au coliving, cette forme d’habitat hybride à mi-chemin entre le logement et l’hôtellerie, largement plébiscitée par les investisseurs privés et les nouveaux urbains.

Dans une délibération votée fin octobre (texte complet ici), le groupe communiste et citoyen, conduit par Ian Brossat et Raphaëlle Primet, a obtenu l’adoption du plan “Paris, zéro coliving”. Le texte acte une opposition ferme aux projets de coliving jugés “incompatibles avec la politique du logement et de l’aménagement de la Ville”.

Le document dénonce un modèle “brouillant volontairement la frontière entre bail d’habitation et contrat de résidence-services”, permettant selon ses auteurs de “justifier des loyers très au-dessus des plafonds légaux” et de “contourner les protections offertes aux locataires”.
Selon une étude de l’Institut Paris Région, près de 7 500 lits de coliving existent déjà en Île-de-France, et 6 800 supplémentaires seraient en projet.

Le Conseil de Paris va plus loin en annonçant la création d’une équipe municipale dédiée à la lutte contre le coliving, en coopération avec l’Apur et d’autres partenaires institutionnels. Objectif : analyser le phénomène, refuser les autorisations d’urbanisme jugées spéculatives et interpeller le Gouvernement et le Parlement pour faire évoluer le cadre législatif.
Les élus souhaitent que les résidences de coliving soient “expressément qualifiées de logements de longue durée, soumises à l’encadrement des loyers et aux obligations de mixité sociale”.

Un positionnement qui ne manque pas d’interroger : car nombre d’opérateurs hôteliers ou investisseurs institutionnels impliqués dans le coliving sont aussi parmi les premiers à financer la rénovation du parc hôtelier parisien. En cherchant à freiner ce type d’investissement, la Ville prend le risque de brider une partie de l’innovation résidentielle qui redessine aujourd’hui les frontières entre hébergement, hospitalité et logement urbain.

“Le logement n’est pas un bien comme un autre”, rappelle la délibération. Reste à savoir si Paris pourra, à l’heure de la pénurie foncière et de la montée des loyers, se permettre de fermer la porte à toute forme de mixité d’usage.

“At a glance” 👀

Milestone / Event: Paris City Council adopts “Zero Coliving” motion.

Portfolio / Figures: 7,500 existing beds, 6,800 in development (Île-de-France).

Highlights: Motion led by Ian Brossat & Raphaëlle Primet, Communist & Citizen Group.

Upcoming Steps: Creation of a municipal task force, legal initiatives, coordination with Apur.

Commitment / Purpose: Protect rental housing market, prevent speculative conversions, ensure long-term affordability.

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