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Provence | Pourquoi L’Isle de Leos suscite autant de réactions depuis son ouverture ?

Si la notoriété peut "booster" le lancement d'un produit, elle peut, a contrario, amplifier la moindre critique. L'Isle de Leos est une ouverture comme nous en avons souvent connues dans le métier. Sous la pression des actionnaires ou propriétaires, il faut ouvrir "coûte que coûte" pour pas rater la saison ou tel grand événement et ce, en dépit des préconisations de l'hôtelier, conscient des imperfections, du manque de finition ou des problèmes techniques. "Et ce qui devait arriver, arriva" amplifié par la notoriété du propriétaire. Mais dans quelques mois, tout sera oublié. Et c'est tant mieux.

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Doté de 49 chambres dont 11 suites, un spa, un restaurant gastronomique, un bar à cocktails, une galerie d’art et une piscine, L’Isle de Leos marque l’entrée de Patrick Bruel dans l’hôtellerie de luxe. Restaurée par l’architecte Jean-Philippe Nuel, la bâtisse du XIXᵉ siècle reflète la volonté de conjuguer terroir provençal, art de vivre et hospitalité haut de gamme.

Des critiques amplifiées par la célébrité

Comme souvent dans le métier, l’ouverture s’est faite « sous pression », afin de ne pas manquer la saison estivale. Résultat : certains clients relèvent un service encore en rodage, des travaux non finalisés ou des nuisances sonores liées à la voirie voisine.
Mais au-delà de ces problèmes réels, c’est surtout la notoriété de Patrick Bruel qui démultiplie la portée des critiques. Là où un hôtel « classique » aurait traversé ce rodage presque incognito, L’Isle de Leos se retrouve sous les projecteurs, chaque détail scruté, chaque défaut amplifié. Ainsi, en l’absence d’une com’ qui aurait dû évoquer une “soft opening” (préventive) pour éteindre dans l’œuf les critiques prévisibles, celles-ci fleurissent dans la presse people et généraliste.

Un phénomène courant dans l’hôtellerie

Pourtant, dans notre secteur, ce type de démarrage n’a rien d’exceptionnel et s’est même intensifié avec la prise en main du secteur par les investisseurs (contrats de franchise oblige) au détriment des hôteliers dont la parole est de moins en moins prise en compte. Entre la pression des investisseurs et le calendrier touristique ou événementiel, « ouvrir coûte que coûte » devient quasi la norme. Les premiers mois sont rarement parfaits, mais l’expérience prouve, fort heureusement, que la majorité de ces critiques s’estompent une fois  le service rodé et les finitions achevées. Une fois que l’hôtelier reprend en main les opérations.

Une adresse au potentiel intact

Malgré ces débuts contrastés, le potentiel de L’Isle de Leos reste fort : une localisation prisée, un design soigné, un dirigeant expérimenté, une atmosphère unique et le soutien du groupe MGallery (Accor). Si le rodage se poursuit normalement, dans quelques mois, ces critiques appartiendront au passé et l’établissement pourra pleinement exprimer son ambition : devenir une référence du luxe provençal. C’est tout ce que l’on souhaite à L’Isle de Leos.

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