Pour boucler son budget 2025, le gouvernement fait le pari des casinos en ligne en espérant rafler la mise !
Alors va-t-on assister à la désertion par les joueurs des casinos traditionnels en France ou à un rapatriement des joueurs français actuellement captés par les sociétés étrangères avec à la clé 800 millions d’euros ? Si le gouvernement mise sur la deuxième hypothèse, les casinotiers français parient, quant à eux, sur la première et prédisent une catastrophe économique et sociale :
« Ce soir, avec l’énergie du désespoir, le lobby des casinos en ligne (du blanchiment du jeu clandestin) publie un sondage visant à faire croire que les Français sont, à une courte majorité, favorables au jeu en ligne. Cela me rappelle l’« étude » menée par le cabinet H2 pour le Betting and Gaming Council, actuellement en circulation auprès des Parlementaires pour soutenir la légalisation des jeux clandestins.
Parmi les quatre scénarios proposés, même en optimisant les résultats, c’est celui de l’ouverture des jeux en ligne réservée aux casinotiers physiques qui apporterait le plus de recettes fiscales pour l’État. Mais, sans surprise, le lobby anglo-saxon milite pour une ouverture totale. Qui peut vraiment s’en étonner ? Ah oui, bien sûr, c’est la protection de la santé mentale des Français qui les motive…(…) J’espère qu’un salarié d’un casino a la même valeur qu’un salarié des usines où se pressent les politiques quand leurs emplois sont menacés.(…) » Franck-Philippe Georgin, Secrétaire Général du Groupe Barrière
« L’ouverture à la concurrence du casino en ligne entraînera une baisse du produit brut des jeux des casinos terrestres de 20 à 30 %, et la fermeture de 30 % des établissements. Il y aura des conséquences catastrophiques, notamment sociales : on estime que 15.000 emplois seront supprimés. Plus globalement, cela revient à signer l’arrêt de mort des casinos terrestres. »
Grégory RABUEL, Président du syndicat Casinos de France et directeur général du Groupe Barrière dans Les Échos
Si le groupe Barrière s’est exprimé, on attend toutefois les réactions des autres grands représentants du secteur : Partouche, JOA, Cogit ou bien encore Tranchant.
