La transformation engagée par Starbucks prend forme, entre chiffres contrastés et repositionnement stratégique. Pour les trois mois clos au 29 juin, le groupe a vu ses revenus grimper de 4 % à 9,5 Mds $, dépassant les attentes (9,31 Mds $). Les investisseurs ont salué la performance : l’action a progressé de 4,6 % dans les échanges après clôture.
Pour autant, la marque enregistre un recul de 2 % des ventes à périmètre comparable, son sixième trimestre consécutif de baisse. Le bénéfice net plonge de 47 % à 558 M$. Mais en Chine, son deuxième marché, la tendance s’inverse : les ventes y progressent de 2 %, signe encourageant pour la stratégie internationale.
Depuis sa prise de fonction, le CEO Brian Niccol a engagé une refonte profonde : menu simplifié, nouvelles offres comme des boissons protéinées et à base d’eau de coco prévues pour 2026, amélioration du service et investissement dans les équipes de plus de 10 000 cafés américains. « Nous avons posé les bases d’un retour durable et nous avançons plus vite que prévu », a-t-il assuré aux analystes.
Dans le même temps, Starbucks annonce la fin de l’expérimentation cafés “pick-up only”, ces 90 points sans assises créés depuis 2019 pour accélérer commandes et livraisons. « Nous avons trouvé ce format trop transactionnel et manquant de la chaleur humaine qui définit notre marque », explique Niccol. Certaines unités seront converties en cafés avec places assises, dans un plan plus large qui prévoit la rénovation d’au moins 1 000 sites aux États-Unis d’ici fin 2026.
Avec 32 000 cafés dans 80 pays, et une capitalisation de 106 Mds $, Starbucks tente de retrouver un équilibre entre croissance, expérience client et modèle opérationnel. Une équation clé pour son “Back to Starbucks”.