L’hôtellerie guadeloupéenne en deuil
Théodore Compper, plus connu sous le nom de Philobert, s’est éteint à l’âge de 80 ans. Son nom résonne comme un symbole d’excellence, de persévérance et de vision pour des générations de professionnels du tourisme. Figure tutélaire du secteur hôtelier caribéen, il laisse derrière lui un héritage humain et professionnel inestimable.
Un homme, un parcours, une légende
Né en 1945, Théodore Compper débute sa carrière comme bagagiste au Club Med en 1963. En quelques années, il grimpe tous les échelons, devenant chef de réception, avant de se faire remarquer pour son sens aigu du service et du management. À ses côtés, son épouse Pierrette Mirre, pilier discret mais déterminant, l’accompagnera dans toutes ses réalisations. Ensemble, ils forment un duo incontournable dans l’hôtellerie antillaise.
Dans les années 1970, il dirige avec brio le Studiotel, puis l’hôtel Marissol (alors opéré par Frantel) au Gosier. En 1979, face à la crise traversée par le Holiday Inn, il est nommé directeur général adjoint et redresse l’établissement avec détermination.
Mais c’est en 1986 que Théodore Compper entre dans l’histoire hôtelière caribéenne, en créant le Groupe Leader Hôtel, sauvant de la fermeture la Créole Beach Hotel.
Sa ténacité, son audace et sa vision permetteront de préserver un joyau touristique local, tout en construisant un modèle économique solide et pérenne. En 1994, il concrétisera un partenariat stratégique avec Holiday Inn pour le Salako, fruit de longues négociations internationales.
Un bâtisseur au service de son territoire
Président de l’office du tourisme de Sainte-Anne et du Moule, administrateur de l’Office de Tourisme de la Guadeloupe, il défendait un tourisme durable, humain et ancré dans les réalités locales. Il fut aussi un mentor pour de nombreux jeunes professionnels.
La Tribune de l’Hôtellerie présente à sa famille, ses proches et anciens collaborateurs, ses plus sincères condoléances.
Cérémonie | Les hommages débuteront ce mardi 15 juillet 2025, de 18h à 22h, au salon funéraire Oualli et Fils à Sainte-Anne, sa commune natale. La veillée permettra à tous ceux qu’il a inspirés ou accompagnés de témoigner leur affection et leur reconnaissance. Le lendemain, mercredi 16 juillet, la présentation de la dépouille aura lieu dès 10h au salon du Levant à Saint-François. À 15h, une messe sera célébrée en l’église Saint-François d’Assise, suivie de l’inhumation au cimetière de Sainte-Anne, près du lieu-dit Jalousie où il avait vu le jour. Ce dernier adieu symbolise un retour aux sources pour celui qui n’a jamais cessé de valoriser ses racines guadeloupéennes.