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Covid-19 : les restaurants ont plutôt bien résisté cet été, sauf à Paris

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Malgré les mesures sanitaires, le chiffre d’affaires des restaurateurs ne s’est contracté que de 6,7% en France de juin à août selon une étude. En Île-de-France, la chute est de 20 %.

L’été n’a pas été trop catastrophique pour les restaurateurs, au moins pour ceux qui ne travaillent pas à Paris. En effet l’absence de touristes étrangers liée aux mesures sanitaires a été compensée par des clients franco-français venus en nombre, notamment en bord de mer. Au final, alors que ces établissements ont été fortement frappés par une fermeture de de deux mois pendant le confinement, le chiffre d’affaires des restaurants a seulement baissé de 6,7% de juin à août en France par rapport à la même période en 2019, d’après les chiffres du logiciel de caisses enregistreuses sur tablettes L’addition qui a compilé les données de 6000 restaurateurs. De grandes disparités ont été observées, avec notamment une dégringolade de plus de 20% du chiffre d’affaires en Île-de-France contre une hausse de 8% en Occitanie.

«Nous avons des clients un peu partout en France, donc ces données sont assez représentatives du territoire, avance Olivier Repessé, le cofondateur de L’addition. Ce qui en ressort, c’est que la période n’a pas été si catastrophique, mais que les disparités sont énormes. La région qui souffre le plus est l’Île-de-France, avec plus de 20% de perte de chiffre d’affaires en moyenne, et jusque 50 ou 60% dans certains restaurants.»

L’Occitanie épargnée

Certaines régions ont donc sur-performé cet été, comme les Hauts de France ou l’Occitanie (+8%), la Bourgogne-Franche-Comté (+6%), la Nouvelle-Aquitaine et le Grand-Est (+5%). D’autres coins sont restés stables par rapport à 2019, comme les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire ou l’Auvergne-Rhône-Alpes. Enfin comme à Paris, certaines régions et notamment celles qui dépendent des touristes étrangers ont été à la peine cet été. C’est le cas de la Corse (-9%), de la région PACA (-8%) ou de la Normandie (-7%).

«On remarque des volatilités très fortes y compris au sein d’une même ville, poursuit Olivier Repessé. Ainsi certains restaurants ont augmenté leurs chiffres de 40% quand d’autres n’ont même pas rouvert dans un même quartier. Les gros établissements, ceux qui font plus de 40.000 euros de chiffre d’affaires par mois, s’en sont globalement bien sortis et ont absorbé la clientèle des plus petits.»

Paris sous tension

Pour expliquer la situation particulièrement alarmante en Île-de-France, Marcel Benezet, le président des cafés, bars, brasseries du GNI-Synhorcat, avance que «le télétravail fait perdre 10 à 15% de clients à Paris, où les salariés sont moins nombreux à aller déjeuner au restaurant». Il ajoute que nombre de Parisiens sont partis se confiner en province «et ne sont pas revenus au mois de juin». Enfin, «les Parisiens âgés n’osent plus sortir au restaurant aujourd’hui», ce qui prive les restaurateurs d’une clientèle souvent aisée. Ainsi, si certains micro-quartiers comme la place du Marché-Saint-Honoré (1er arrondissement) ou la rue Montorgueil (1er et 2ème arrondissements) s’en sortent «plutôt bien», d’autres ont pu perdre «jusque 80% de leur chiffre d’affaires».

C’est par exemple le cas de Xavier Denamur, propriétaire de plusieurs restaurants dans le quatrième arrondissement de Paris. «On a eu le pire mois d’août depuis 30 ans d’activité, avec une baisse de 80% de notre chiffre d’affaires, explique-t-il. Le restaurateur ajoute que «si l’activité ne reprend pas et que le gouvernement continue de mettre en place ces mesures sanitaires irrespirables», il sera «contraint de vendre une partie de [ses] affaires pour tenir».

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