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Suisse, Nomination | Jean-Marie Le Gall, après Paris, destination… Genève !

À peine quittait-il, le mois dernier, la direction du Fouquet's Paris que nombre de propriétaires et investisseurs hôteliers lui proposaient de nouveaux challenges. Avec la discrétion et l'humilité qu'on lui connaît, peu de personnes étaient au courant des propositions qui affluaient "entre les mains" de Jean-Marie.  Une reconnaissance professionnelle plus que méritée. 

Jean-Marie Le Gall @ credit linkedin
Jean-Marie Le Gall @ credit linkedin

C’est fait. Jean-Marie Le Gall rejoint donc The Woodward à Genève, un hôtel Oetker Collection.

Jean-Marie Le Gall, hôtelier d’exception, apprécié de tous et reconnu tant pour son humanité que pour son expertise professionnelle, salué chaleureusement par son équipe (tous  métiers et niveaux  confondus) lors de son départ du Fouquet’s Paris, n’aura pas mis longtemps à être chassé et courtisé par des hôtels iconiques européens. Formidable manager, homme de talent et commercial expert, l’arrivée de Jean-Marie Le Gall est un « joli coup » réussi par Oetker Collection.

Le voilà donc désormais en Suisse à la tête du merveilleux hôtel The Woodward Genève avec ses 26 suites et son restaurant doublement étoilé L’Atelier Robuchon. L’occasion pour La Tribune de l’Hôtellerie de revenir sur le parcours de cet hôtelier élégant et discret. flashback.

Jean-Marie Le Gall, une enfance méditerranéenne.

Si son ascendance bretonne ne fait aucun doute à l’énoncé de son patronyme, son coeur est pourtant méditerranéen. Car Jean-Marie Le Gall c’est avant tout une enfance de l’autre côté de la Méditerranée, à Casablanca.

Michel Noblet @ credit linkedin
Michel Noblet @ credit linkedin

Cette enfance marocaine sera l’occasion de faire ses premières rencontres, premières rencontres qui s’avéreront décisives. Une pensée pour Michel Noblet, alors Directeur Général de l’emblématique Méridien Mohammedia et grand hôtelier s’il en est qui sera un des « passeurs d’hôtellerie » auprès de Jean-Marie.

Au Mohammedia, Michel Noblet fut le premier à créer un buffet sur la scène gastronomique marocaine, une innovation qui, à l’époque, attira tout ce que Casa’ comptait comme célébrités et personnalités, famille Le Gall comprise !

Mais en juin 1981, changement d’ambiance. Les émeutes de Casablanca vont bouleverser la vie des expatriés. Il est temps de rentrer en France.

Par atavisme familial, les études de Droit s’imposent. Maîtrise de droit pénal en poche, le chemin vers ‘l’avocature’ semble tout tracé mais, nostalgie des jours heureux passés au Maroc entre Casablanca-Mohammedia-Marrakech, son avenir du côté du barreau est loin d’être une certitude.

Jean-Pierre Soutric, une rencontre décisive

Jean-Pierre Soutric @ credit linkedin
Jean-Pierre Soutric @ credit linkedin

Ce qu’il recherche avant tout c’est le contact, l’empathie, faire plaisir. À contre-courant des certitudes familiales, le voilà alors ’embarqué’ sur un cycle supérieur de formation en management pour appréhender le monde de l’entreprise. Une formation qui lui permettra d’être stagiaire au Grand Hôtel Paris.

Il y rencontrera celui qui deviendra son mentor et ami, Jean-Pierre Soutric. Au sortir de son stage, Jean-Pierre lui proposera un poste de « tour coordinator »… C’est sûr, son avenir sera commercial ou … commercial !

Christine Messeant Welter @ credit linkedin
Christine Messeant Welter @ credit linkedin

Passée l’épreuve du service militaire, Jean-Pierre Soutric le mettra en relation avec la réputée Christine Messeant, alors Directrice commerciale Méridien France (elle est, depuis 2001, propriétaire de l’hôtel Cavendish Cannes et depuis 2019 Présidente UMIH Cannes).

Sa carrière hôtelière va alors s’envoler. À 23 ans, le voilà en charge de la promotion des hôtels sur une zone comprenant l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Amérique du Sud. Il quittera Starwood Méridien en 1995 après 4 années à développer et conforter ses fondamentaux en matière de commercialisation hôtelière.

23 années à commercialiser des hôtels d’exception et des marques internationales jusqu’à…

Idéalement lancée, sa carrière ne sera alors qu’une succession de grandes rencontres, toutes importantes et décisives.

De 1995 à 1999, le voilà du côté du Hilton Strasbourg supervisé par un célèbre « hiltonien » aujourd’hui retraité, Jean-Pierre Mainardi, alors Directeur Général de l’hôtel de l’avenue Herrenschmidt. Il y sera promu Directeur régional des Ventes Europe de l’Ouest.

Entre 1999 et 2006, il collaborera au sein du groupe Accor, d’abord comme Directeur des Ventes et du Marketing du Sofitel Forum Rive Gauche (désormais sous enseigne Marriott avec une réouverture prévue en juin 2024) puis en qualité de Directeur des Ventes Sofitel pour la marque en France.

Courant 2006, il sera nommé Vice President des ventes pour le feu-Groupe Concorde puis rejoindra deux ans plus tard, l’aventure du Grand Hôtel Paris IHG au poste de Directeur des Ventes et du Marketing.

En 2010, il sera appelé par Sylvain Ercoli au Royal Monceau, Raffles Paris avant d’enchaîner fin 2011 au Plaza Athénée de François Delahaye.

…. Barcelone, le tournant opérationnel

Autre rencontre déterminante s’il en est, il croisera au Plaza Athénée, Pascal Billard (alors directeur adjoint du Palace de l’avenue Montaigne) qu’il suivra en 2013 au Majestic Hotel & Spa à Barcelone pour son premier poste opérationnel en qualité d’Hotel Manager.

5 années passées à parfaire son expertise globale, dernière marche avant d’accéder en 2018 à son premier poste de Directeur Général au « El Palace Hotel » de Barcelone. Une évidence.

En 2021, il reviendra en France où, après un court passage chez Madame Rêve, il rejoindra le Fouquet’s Barrière jusqu’à son récent départ.

Après plus de 30 ans de ce parcours d’exception, toute l’équipe La Tribune de l’Hôtellerie souhaite le meilleur à un grand hôtelier mais surtout à un homme de grande qualité. Tout le meilleur Jean-Marie !