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Covid-19: Les milliards perdus du ski français

Une semaine après l’annonce d’une fermeture des remontées mécaniques prolongée en février, les acteurs économiques de la montagne ont commencé à sortir leur calculettes et le bilan inquiète tout le monde: des milliards d’euros de revenus perdus pour ces territoires.

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Alors que le gouvernement doit encore préciser son dispositif d’aide, passage en revue, secteur par secteur, des conséquences économiques de cet effondrement du tourisme hivernal.
Sociétés de remontées mécaniques: une perte sèche
Si l’hypothèse d’une saison blanche se confirme, « on perdra quasiment 100% de notre chiffre d’affaires », soit environ 66 millions d’euros, explique Jérôme Grellet, directeur général de la Setam, qui exploite les remontées mécaniques de Val Thorens.
La station savoyarde, très dépendante du ski alpin, paye aussi l’absence des touristes étrangers, qui représentent 70% de sa clientèle.
“La saison est définitivement terminée” pour Jacques Alvarez, directeur adjoint de la station de Font Romeu-Pyrénées 2000, une des plus importantes du massif. Elle ne rouvrira pas en mars et ses dameuses ont arrêté de préparer des pistes vides.
Au total, les opérateurs de remontées mécaniques perdront au moins environ un milliard d’euros, soit 80% du chiffre d’affaires d’une saison, rapporte le représentant du secteur, Domaines skiables de France (DSF).
La double-peine de l’hôtellerie-restauration
Dans l’hôtel l’Equipe de Morzine (Haute-Savoie), il y avait, mercredi, cinq clients pour 45 chambres et aucun salarié. « On fait ça avec nos enfants », raconte Annabel Beard, la patronne, qui emploie d’habitude jusqu’à 15 personnes au pic de la saison, “mais sans le ski alpin à Morzine, c’est très difficile.”
Elle assure que seulement quatre hôtels sont encore ouverts sur la trentaine que compte la station. Le sien a suffisamment de trésorerie pour passer la saison, “mais on va pas du tout investir à l’automne” pour des travaux, ce qui selon elle “va faire boule de neige pour les entrepreneurs”.
Pour La Folie Douce, qui exploite huit restaurants dans les Alpes dont beaucoup ne sont accessibles qu’en remontées mécaniques, « les pertes sont de quasiment 100% », assure le directeur général Artur Reversade.(…) Lire la suite sur Lanouvellerepublique.fr

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