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Élargissement du fonds de soutien : satisfaction dans l’événementiel et la restauration

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Le soutien renforcé et élargi annoncé jeudi par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire pour les entreprises affectées par la crise du Covid-19 a été accueilli avec satisfaction par les secteurs de la restauration et de l’événementiel.

« Nous voulons travailler, nous ne pouvons rester dans cette dimension de survie actuelle. Les mesures prises sont assez intéressantes », a déclaré Roland Héguy président de l’Umih, principal syndicat de l’hôtellerie.

« Le gouvernement doit maintenant les faire appliquer en urgence par l’administration. Sur l’élargissement du fonds de solidarité il ne faut pas attendre. Les discothèques, par exemple, n’ont rien touché depuis mars. Il faut que ça fonctionne d’ici mi-octobre, très rapidement. On sent une volonté d’accompagner tous les secteurs, mais il faut que l’administration suive, sinon fin 2020 des milliers d’entreprises auront déposé le bilan. Il faut que toute l’administration lâche les vannes! », poursuit-il.

« On espérait ce type d’annonces. Nous sommes satisfaits, même si on peut toujours aller plus loin: nous qui étions les oubliés sommes considérés. Nous avons été entendus, du plus grand au plus petit: quand j’entends cités les blanchisseries, les fleuristes, les photographes… c’est génial, l’espoir est là! », indique Cédric Angelone, coprésident du Syndicat des activités événementielles (SAE).

« Moins de laissés pour compte »

« Il y a moins de laissés pour compte, c’est sûrement imparfait, mais les annonces sont à la hauteur. On n’oppose plus économie et sanitaire: M. Véran et M. Le Maire dans la même séquence, c’est un signe très fort, symboliquement je trouve cela génial ».

« Surtout en élargissant l’éligibilité au fonds de solidarité, ils ont compris que nos métiers étaient durablement impactés. On ne peut risquer le licenciement massif, tout cela est de bon augure pour maintenir en place les équipes ».

Les annonces sur l’élargissement des aides aux entreprises de plus de 50 salariés (contre 20) et l’abaissement à 70% (contre 80%) du niveau de perte d’affaires « répondent parfaitement à nos demandes », ajoute Didier Chenet, président du syndicat des indépendants (GNI) de l’hôtellerie-restauration.

Il déplore cependant que le secteur « reste l’objet d’une stigmatisation malgré des protocoles sanitaires améliorés », et déplore que les bars doivent ainsi fermer dès samedi à Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Étienne.

« Grande satisfaction »

M. Chenet estime que « deux problèmes majeurs » restent en suspens: « celui des loyers et celui des assurances », alors que plusieurs restaurateurs se sont engagés dans un bras de fer devant la justice pour obtenir l’indemnisation de leur pertes.

De son côté, Thierry Villotte, président de la Confédération des Arts de la Table a exprimé sa « grande satisfaction » que le secteur et ses quelque 4.000 salariés « en production pure » soient concernés par les nouvelles mesures. Toutefois, « on aurait aimé qu’elles concernent les entreprises jusqu’à 200 salariés » et pas 50 comme annoncé, et « qu’elles soient accessibles dès que la perte de chiffre d’affaires atteint 50% », et pas 70% comme prévu.

« Beaucoup de nos fabricants sont très tournés vers la restauration et l’hôtellerie, certains y réalisant 70 ou 80% de leur chiffre d’affaires. En ce moment, le chiffre d’affaires est catastrophique, voire à l’arrêt, et ce sera le cas pendant longtemps », a-t-il indiqué.

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