Une exposition au Pavillon de l’Arsenal présente dix projets d’hôtel qui verront le jour dans les années à venir à Paris. Un développement porté notamment dans la perspective des JO 2024.
Le So Sofitel, au 144-150 avenue des Champs-Elysées (VIIIe), aura, en 2021, une piscine sur le toit, au 6e étage, avec vue imprenable sur l’Arc de Triomphe et la tour Eiffel.
Le So Sofitel, au 144-150 avenue des Champs-Elysées (VIIIe), aura, en 2021, une piscine sur le toit, au 6e étage, avec vue imprenable sur l’Arc de Triomphe et la tour Eiffel. Cosa
Par Eric Le Mitouard
Le 21 octobre 2019 à 16h54, modifié le 30 décembre 2019 à 10h47
Sur un panneau de l’exposition Hôtel Métropole depuis 1818, on découvre une bonne partie de l’histoire de l’architecture de Paris, avec ses immeubles haussmanniens, ces palaces des années 1930, ces grands paquebots à l’américaine… Une exposition qui vient de débuter au Pavillon de l’Arsenal (IVe).
Depuis le Meurice (Ier), premier hôtel à ouvrir à Paris, jusqu’aux Jardins de l’Arche, cette tour de 200 m qui sera totalement dédiée à l’accueil des touristes d’affaires ou de loisir, et qui verra le jour à Nanterre en 2024, les hôtels font l’histoire. Ils innovent même, à commencer par la première projection de cinéma qui s’est déroulée au Scribe en 1895, jusqu’aux premiers ascenseurs au Grand hôtel du Louvre en 1855, jusqu’à la première climatisation…
« Ces lieux de vie révolutionnent les formes d’habitat. Il faut que cela mieux que chez soi. Que l’on s’y sente bien », expliquent avec passion Catherine Sabbah et Olivier Namias, organisateurs de cette exposition, deux journalistes passionnés de ces lieux aux moquettes feutrées, aux chambres confortables et aux halls d’accueil aux fonctions de plus en plus ouvertes. « Ce sont désormais de véritables équipements de quartier », soulignent-ils.
Les JO, accélérateurs de projets
Rien ne peut donc arrêter leur développement à Paris et dans toute l’île de France. Pas même les plates-formes de réservation. « Avec 79 % de taux d’occupation, cette industrie se porte bien », insiste Catherine Sabbah. Et les 150 projets qui fleurissent dans toute la région en sont bien la preuve.
Paris compte déjà 1594 hôtels, l’Ile-de-France 2400, soit un total de 156 880 chambres… Les auberges de jeunesse ont aussi explosé depuis 2011, passant de 3 500 lits à 8 662. « Paris n’a pas besoin des JO de 2024 pour développer son offre hôtelière. Paris est déjà la première ville touristique au monde », précisent les deux experts.
C’est aussi et surtout une belle affaire qui fait travailler 50 000 personnes, qui représente 83 millions d’euros de taxes de séjour annuel, 1,4 milliard d’euros d’investissements immobiliers par an et qui totalise 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Les chiffres parlent. Les images des 10 futurs hôtels de la capitale font déjà rêver.
Exposition au Pavillon de l’Arsenal. 21, boulevard Morland (IVe). Du mardi au dimanche de 11 heures à 19 heures. Jusqu’au 12 janvier 2020. Entrée libre.