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Références de l’économie touristique espagnole depuis la volonté franquiste en recherche de devises jusqu’à la « movida » des années 80, les provinces des Baléares, de Malaga et de Gérone sont les régions les plus touchées par cette frénésie de mises à la vente d’actifs avec au moins une centaine d’hôtels sur le marché  suivies par Alicante (91 biens), Barcelone (87) et Grenade (74) !

À l’opposé les villes et régions les moins affectées par ce phénomène sont Segovia, Palencia, Teruel, Guadalajara, Cuenca, Albacete, Ourense, Navarra, La Rioja, Lleida, Zamora et Soria.

Plus c’est chaud, moins c’est bon ?

Que peut-on déduire de cette observation ? Il semblerait que le doute s’installe sur les régions côtières au bénéfice des régions « de l’intérieur ». Second constat, plus on monte vers le Nord, plus les hôtels sur le marché sont rares (en dehors de Barcelone confronté à un phénomène spécifique avec l’hémorragie d’appartements à la location que la Municipalité tente de juguler ! La capitale catalane est également confrontée à un « sur-tourisme » à la vénitienne qui en éloigne les hauts contributeurs ), preuve de l’intérêt des hôteliers pour leurs actifs et pour les perspectives.

Les clients consom’acteurs

Ce phénomène peut être attribué à plusieurs facteurs : dans ces zones de « l’intérieur », il existe un tourisme local (affaires) plus important toute l’année, assurant des revenus réguliers et constants, une offre hôtelière cohérente (nombre de chambres et tarifs ) et de plus, ces régions semblent correspondre aux nouvelles attentes de la clientèle à la recherche d’une offre hôtelière « bien assise dans les territoires », responsable (au sein RSE) et avec un tourisme à « dimension humaine ». Alors fini, le « all inclusive »

La fin des usines à touristes ?

Alors est-ce la fin des « usines à touristes » des années 80, du « all inclusive » fer de lance de nombreux groupes hôteliers espagnols qu’ils ont su décliner avec succès à travers le Monde  (on pense à la République dominicaine, au Mexique….) ?

Rien n’est moins sûr. Ce segment existe et continuera d’exister. Cependant, avec les nouvelles générations (on pense aux X et Y notamment) la mondialisation a montré, durant la pandémie, toutes ses limites et désormais, l’heure est à l’offre hybride, aux appartements-hôtels, aux pensions de famille, aux hôtels « lifestyle », aux expériences singulières « instagrammables » et « le resort » se vit dans le territoire et non à côté du territoire. Une destination « resort all inclusive » au soleil ne garantit plus le succès économique !

Des conversions à attendre sur le littoral. Une offre renforcée à l’intérieur de la péninsule !

Source Le Courrier d’Espagne

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