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Galère : les touristes reviennent en masse à Nice… mais pas les travailleurs saisonniers

Alors que la saison estivale bat son plein, les employeurs font un constat sans appel : le million de saisonniers habituels qui pourvoient aux emplois sur les plages, dans les bars ou encore les parcs de loisirs n’est pas du tout au rendez-vous.

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Nous le décryptions ce jeudi 19 août : d’après les derniers chiffres de notre CRT Côte d’Azur, les hôteliers niçois font le plein ! Avec 92.5% d’occupation des chambres, on peut dire que les touristes sont bel et bien de retour en terre azuréenne.

Ce n’est malheureusement pas le cas des saisonniers. « C’est très aigu au niveau des restaurants, ça l’est aussi dans les hôtels. C’est un été compliqué…»

Le constat de Michel Tschann, président honoraire de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, l’UMIH 06, et du syndicat hôtelier de Nice Côte d’Azur, est clair : la pénurie de main‑d’œuvre se fait particulièrement sentir cette saison.

Michel Tschann @credit linkedin

Employeurs sans candidats

Propriétaire à Nice de l’hôtel Le Splendid, un quatre étoiles de 128 chambres, et du Gounod, un trois étoiles de 43 chambres, Michel Tschann explique :

« On n’a pas pu rouvrir le Gounod parce qu’on a dû concentrer le personnel sur Le Splendid. C’est à peu près 100.000 euros de recettes perdues sur le mois d’août, simplement parce qu’on n’arrivait pas à trouver de personnel pour nettoyer l’hôtel »

Michel Tschann, patron d’hôtels

Et ce n’est pas faute d’avoir cherché ! « On a fait appel à Pôle Emploi, à des agences d’intérim, de nettoyage… Personne n’a pu trouver de femmes de chambre » souffle-t-il. « Et c’est la même chose chez les collègues ».

Peu de qualifiés

Les raisons qui expliquent cette pénurie d’employés sont nombreuses.

« On est pratiquement complets tous les soirs. Le plus probable c’est que beaucoup des saisonniers habituels se soient dit que, de toute façon, il n’y aura personne, il n’y aura pas de travail » analyse Michel Tschann.

Les personnels qualifiés ne sont donc plus au rendez-vous, et sont difficiles à remplacer : « Dans les restaurants, c’est pire : on n’apprend pas à faire une béchamel en une journée. Pour le service en salle, il faut savoir parler anglais ici sur la Côte d’Azur ».

En d’autres termes, les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie ne peuvent pas engager des personnels néophytes, car les formations prennent un temps que l’on n’a pas du tout en haute saison.

Beaucoup de reconversions

Autre explication à cette absence de candidats : les introspections engendrées par les confinements.

« En restauration, on peut comprendre une certaine désaffection parce que pendant la crise, une partie du personnel qui avait l’habitude de travailler le soir s’est aperçue que les horaires de journée leur convenait mieux que les soirées à rallonge ».

Impactés par la longue fermeture des hôtels, beaucoup se sont reconvertis professionnellement : ce sont autant de personnes qui, aujourd’hui, manquent à l’appel. (…) Lire la suite sur Nice Presse

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