« Nous allons prolonger le dispositif de chômage partiel avec une indemnisation à 100 %, jusqu’au 31 décembre de cette année, pour tous les hôtels, cafés, restaurants qui sont touchés par la crise », a détaillé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, devant les journalistes, ce mardi, à l’issue d’une rencontre avec des représentants du secteur. Cette mesure concerne les entreprises du secteur « sous le coût d’une fermeture administrative, celles qui connaissent des restrictions d’ouverture ou qui fonctionnent normalement », sans qu’elles aient à justifier d’une baisse du chiffre d’affaires, a-t-on précisé du côté de Bercy. Du côté de Matignon, on chiffre cette prolongation du dispositif « de l’ordre d’une centaine de millions d’euros d’ici à la fin de l’année », sous réserve de l’évolution de la situation.
Des représentants du secteur ont reconnu que le gouvernement a « musclé » certaines mesures. « Ce qui est essentiel, c’est effectivement le chômage partiel, jusqu’au 31 décembre, avec une charge pour les entreprises de zéro », s’est satisfait Roland Héguy, président de l’Umih, principal syndicat du secteur des hôtels, cafés, bars, restaurants et discothèques. Le dispositif devait prendre fin au 1er novembre. Mais « tout n’est pas réglé, nous n’allons pas dire que nous sortons totalement rassurés », a nuancé Didier Chenet, président du GNI, qui représente les hôteliers indépendants français. « Contrairement à d’autres secteurs, nous ne sommes pas dans la reprise, nous sommes dans la survie. C’est un plan de survie », a-t-il poursuivi.
Manque de concertation
Par ailleurs, les représentants des professions concernées ont pointé du doigt le manque de concertation avec le ministère de la Santé et demandent une discussion avec les autorités pour comprendre les chiffres sur l’évolution sanitaire sur la base desquels ont été prises des mesures de restriction, sans véritable « concertation » ni « connaissance de nos métiers ». Bruno Le Maire recevra la semaine prochaine le secteur de l’événementiel, comme les traiteurs avec plus de 20 salariés, pour évaluer quelles mesures spécifiques devront être prises.