À l’instar du commerce, le secteur de l’hôtellerie reste particulièrement dépendant de la situation sanitaire plus que de tout autre choc exogène. Même si ces derniers ne manquent pas. Écartons le scénario du pire sur les élections en France pour nous concentrer sur le vrai danger en Europe, le conflit en Ukraine. À ce stade, il ne semble pas impacter l’activité hôtelière en Europe occidentale. C’est ce que souligne le cabinet MKG, observant une remontée du taux d’occupation de 45 à 54 % entre février et mars.
Si l’hôtellerie se montre résistante – ou résiliente – de nouveaux nuages s’amoncellent. D’abord, la crise sanitaire n’est pas totalement achevée, comme nous le rappelle le confinement pour le moins strict à Shanghai. La guerre en Ukraine risque d’engendrer une succession de chocs (consommation des ménages, marges des entreprises, ralentissement de la croissance économique…) auxquels le secteur hôtelier pourra difficilement échapper. La perspective d’une inflation conséquente et installée dans le temps viendra également peser sur une filière qui doit déjà faire face à une hausse des coûts salariaux pour regagner les 300 000 emplois manquants en France.
Dans ce contexte, les investisseurs peuvent se demander si une allocation à l’immobilier hôtelier a encore du sens. MSCI a apporté de premiers éléments de réponses, avec un retour dans le vert de la performance globale des actifs hôteliers en 2021 en France : entre +6,3 % et +7,1 % selon que l’investisseur soit en contrat de management ou en bail. C’est moitié moins qu’en 2019, mais certains segments ont recouvré leur niveau de rendement d’avant pandémie. « Le secteur hôtelier reste à long terme une classe d’actifs intéressante pour un investisseur institutionnel », (…) Lire la suite sur Business Immo