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Les 9 et 10 novembre derniers, devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris -économique et financier-, se tenait le procès, pour trafic d’influence et recel de favoritisme,  de Laurent de Gourcuff et de sa société Noctis (désormais Paris Society) concernant l’appel d’offres « truqué » dans l’affaire de l’hippodrome de Longchamps. Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement hier jeudi 8 février.

L’affaire avait démarré à la suite de la plainte déposée initialement par son rival et concurrent malheureux dans l’affaire de l’hippodrome, Moma Group (notre article du 11 novembre 2023).

Le jugement vient d’être rendu et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est particulièrement sévère à l’encontre de l’ex-roi des nuits parisiennes ( en novembre 2022, sa société, Noctis, devenue en 2018 Paris Society a été cédée à Accor pour …330 millions d’euros !).

Un jugement allant au-delà des réquisitions du parquet…

Avec une requalification des faits de « trafic d’influence » en « corruption active », le jugement rendu par la 11ème chambre correctionnelle  est particulièrement sévère puisque l’eatenternair de 47 ans est condamné à 24 mois de prison avec sursis, à 150 000 euros d’amende pour corruption active, à une interdiction de gestion d’une entreprise pendant 5 ans et enfin, à une peine d’inéligibilité d’un an. La personne morale Paris Society a également été lourdement condamnée.

… qui ne fait pas les affaires d’Accor

Le jugement est également sévère à l’encontre de Paris Society, personne morale, puisque la  société a été reconnue coupable de recel de favoritisme et de corruption active et condamnée à 800 000 euros d’amende, l’exclusion des marchés publics pendant cinq ans et la publication de la décision sur sa page d’accueil.

À la lumière de ce jugement, certains actionnaires et observateurs de l’hospitality ne manqueront pas de s’interroger sur le timing concernant l’acquisition fin 2022 de Paris Society par le Groupe Accor ( dès février 2021, Laurent de Gourcuff et Fabrice Favetto Bon, ex-Directeur Marketing France Galop, avaient été mis en examen) car la marche en avant du groupe événementiel risque d’être contrariée en France comme dans certains pays très sourcilleux quant au passif judiciaire d’une entreprise ;

Fort logiquement, les avocats ont aussitôt annoncé qu’ils feraient appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris.

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